Indiana Pacers saison 2015-2016

Voici le guide des Pacers d'Indiana pour la saison 2015-2016.

 

Une hécatombe ! Voici malheureusement le mot qui résume la saison des Pacers en 2014-2015. Paul George absent la saison entière, George Hill de retour en fin janvier, David West parfois absent et Lance Stephenson parti, la saison avait tout du cauchemar dans l'Indiana. L'année de Roy Hibbert enfin prêt à faire taire ses détracteurs et confirmer l'étendue de son talent entre-aperçu lors des playoffs 2012-2013 ? Queneni ! Bien que dissuasif en défense, Big Roy est apathique en attaque et ne justifie pas son contrat mirobolant. " Blue collar, gold swagger ", besogneux et orgueilleux, la devise des Pacers est de mise dans l'Indiana. Loin de tanker, la franchise du Midwest est une équipe généreuse et bagarreuse. Après un départ catastrophique (1 victoire pour 6 défaites), la grinta des Pacers parle et Indiana réussit à réaliser quelques jolis coups en allant par exemple s'imposer à Dallas le 24 novembre avec un 5 aux allures d'Euroleague (Donald Sloan, Rodney Stuckey, Solomon Hill, Luis Scola, Ian Mahinmi). Les Pacers ont du coeur et de l'envie mais arrivent à la fin du mois de janvier avec un bilan digne des Knicks (17 victoires pour 32 défaites). Grâce à une défense rugueuse - quatrième de la Ligue avec 97 points encaissés par match - et au retour de George Hill, la saison prend dès lors un autre tournant. Trop souvent sous-estimé, l'enfant du pays n'en demeure pas moins un meneur solide des deux côtés du terrain. Il porte la franchise sur ses épaules en réalisant sa meilleure saison (16,1 points et 5,1 passes décisives par match) et permet aux Pacers de recoller au wagon des playoffs. En 43 matchs disputés en sa présence, le bilan d'Indiana est plus qu'honorable avec 26 victoires pour 17 défaites. Le retour de Paul George et les 6 victoires en 7 matchs en fin de saison n'y changeront rien, les Pacers ont pris du retard au démarrage et ratent de peu les playoffs - deux succès de moins que les Celtics, mais autant que les Brooklyn Nets, huitièmes. Les Pacers tombent encore une fois avec les honneurs.

 

 

Bilan : 38 victoires - 44 défaites

Classement : 9ème de la Conférence Est (4ème de la Division Centrale)

Attaque : 97,3 points marqués (24ème attaque)

Défense : 97 points encaissés (4ème défense)

Meilleur marqueur : George Hill avec 16,1 points par match

Meilleur rebondeur : Roy Hibbert avec 7,1 rebonds par match

Meilleur passeur : George Hill avec 5,1 passes décisives par match

Meilleur intercepteur : George Hill et C.J Watson avec 1 interception par match

Meilleur contreur : Roy Hibbert avec 1,6 contre par match

Meilleur pourcentage : Ian Mahinmi avec 55,2% aux shoots

 

 

Meneurs : George Hill, Toney Douglas, Joseph Young

Arrières: Monta Ellis, Rodney Stuckey, 

Ailiers : Paul George, C.J.Miles, Solomon Hill, Chase Budinger

Ailiers-forts : Lavoy Allen, Glen Robinson III, Rakeem Christmas

Pivots : Ian Manhinmi, Myles Turner, Jordan Hill, Shayne Whittington

 

 

PG : George Hill - SG : Monta Ellis - SF : C.J.Miles - PF : Paul George - C : Ian Mahinmi

 

 

Peu utilisé et peu productif (28ème de la Ligue avec 25 points par match en moyenne) au cours de la saison 2013-2014, le banc des Pacers a joué un rôle fondamental l'année dernière. En effet, la second unit d'Indiana peut se targuer d'être une des meilleures de la NBA avec notamment ses 40,8 points par match (3ème de toute la Ligue) et ses 19,7 rebonds (1ère place) la saison dernière. Des interrogations planent encore sur le 5 majeur des Pacers notamment dans le secteur intérieur. Paul George jouera-t-il vraiment en position d'ailier fort ? Ian Mahinmi assurera-t-il vraiment toute la saison dans le 5 majeur ? C'est en tout cas ce que laisse entendre le coach Frank Vogel. Malgré ces incertitudes, il n'en demeure pas moins que le banc des Pacers va encore être productif cette année en alliant expérience et talent.

 

En tête d'affiche Rodney Stuckey avec ses 12,6 points la saison dernière. La venue de Monta Ellis dans l'Indiana va permettre à ce sixième homme de luxe de s'exprimer en sortie de banc et ainsi de dynamiter les défenses adverses. Sa resignature pour trois ans permet à Indiana de compter dans ses rangs un joueur d'expérience capable de suppléer l'ex feu-follet de Dallas et ainsi de courir tout en offrant une réussite solide au tir à mi-distance (40%). 

 

Solomon Hill, à l'aile, et Joseph Young, à la mène, amèneront quant à eux toute leur fougue. Si le premier surfera sur la vague de la saison dernière au cours de laquelle il était un titulaire par défaut, le second aura, selon les dires de maître Larry Bird​, un rôle important à jouer au vu de son talent. En effet, de nombreux spécialistes considèrent la draft en 43ème position de l'ancien meneur d'Oregon comme une très bonne recrue. Ses 22,5 points de moyenne en Summer League laissent envisager de belles choses. 

 

Si la franchise du Midwest peut se vanter d'avoir quelques joueurs de luxe en sortie de banc, les Pacers ne sont pas forcément bien fournis dans la raquette. Myles Turner constitue la principale pièce maîtresse. Dôté d'un potentiel énorme, le joueur de 19 ans peut être un futur grand de la Ligue. Maître Larry et coach Vogel ne cessent de tarir d'éloges à son égard. Un futur pivot dominant en NBA ? Cela demande confirmation, mais son apport du banc se fait grandement attendre après ses prouesses en Summer LeagueJordan Hill reste une back-up solide qui correspond au style de jeu prôné par Larry Bird. 8ème choix de la draft en 2009, il est, en plus d'être un très bon rebondeur avec 7,2 rebonds par match en 22 minutes de jeu en trois saisons aux Lakers, un intérieur mobile et explosif qui a évolué sous les ordres du roi du jeu rapide, Mike Pringles D'AntoniLavoy Allen constitue lui aussi une rotation correcte aussi bien offensivement que défensivement au poste 4. Mis à part ces joueurs... le néant. Le trait est un peu grossi et Rakeem Christmas, l'ancien joueur de Syracuse Orange, peut s'avérer être une bonne pioche, lui qui tournait à 18 points et 8,9 rebonds la saison dernière. Cela demande néanmoins confirmation. Et que dire de Glen Robinson III et de Shayne Whittington ? Trop d'interrogations demeurent à l'égard du secteur intérieur des Pacers en sortie de banc - et sur le parquet.

 

 

- Le retour de Paul George. Comment ne pas commencer par le comeback de PG13 ? Franchise player assumé, le retour d'un des meilleurs ailiers de la Ligue est une nouvelle extraordinaire pour la franchise du Midwest. Le californien de 25 ans est l'un des seuls ailiers capable de dominer des deux côtés du terrain. Utilisé comme cadenas à ses débuts, il a su développer son jeu offensif grâce à un arsenal ultra-complet : shoot à trois points et mi-distance, jeu au poste, finitions aériennes. Bref, Paul George est une superstar et son retour fait saliver les amoureux du ballon orange d'autant plus qu'il évoluera dans un système up-tempo. Reste à savoir si son repositionnement lui sera favorable ou pas...

 

- La venue de Monta Ellis. L'arrière de 29 ans apporte à Indy ce qui lui manquait cruellement, à savoir un scoreur capable d'amener sa folie. Trop souvent sous-estimé, il est tout de même le troisième meilleur marqueur sur pick-and-roll dans la Ligue (7,6 points par match) derrière Chris Paul et Damian Lillard, excusez du peu. Dans une nouvelle équipe portée sur un jeu rapide et en transition, il pourra entièrement s'épanouir d'autant plus que les Pacers offrent un système défensif solidaire, capable de combler ses lacunes défensives. 

 

- Une draft prometteuse. Myles Turner, voici un nom à retenir ! Drafté en 11ème position, l'ancien joueur de Texas pourrait être le steal de la draft et pourrait même se mêler au titre de Rookie of the Year. Dithyrambique à son égard, la presse américaine voit en lui un potentiel énorme. Auteur d'une Summer League dantesque (18,7 points à 61% aux shoots, 8,3 rebonds et 4,3 contres par match), Turner est rapide, athlétique, capable de shooter à trois points et à mi-distance. Qui plus est, c'est un contreur hors pair du haut de ses 2m11. Il apparaît ainsi comme un " Roy Hibbert amélioré " tout en collant à la nouvelle philosophie des Pacers.

 

- Un nouveau style de jeu. Fini les années dévouées à jouer un basket rugueux et traditionnel basé sur une raquette solide et un jeu sur demi-terrain, les Pacers sont appelés par Larry Bird à jouer un jeu plus rapide basé sur un système up-tempo. Le manque d'allant offensif d'Indy semble lui avoir porté préjudice pour passer le cap décisif des Finales de Conférence. Si certains y voient une mauvaise nouvelle, on peut cependant y déceler un coup de poker d'Indiana qui tente de suivre cette tendance NBA qui voit l'avènement du small ball

 

 

- La pauvreté affligeante de la raquette. En perdant la plupart de ses intérieurs - Roy Hibbert, David West, Luis Scola - Indiana fait une croix sur 31,6 points, 20,5 rebonds et plus de 2 contres par match. La force d'Indiana lors des dernières années devient une faiblesse criante. Malgré tout son potentiel, Myles Turner reste un rookie et doit confirmer. Jordan Hill, Lavoy Allen et leurs compères de la " painture " font pâles figures, c'est le moins que l'on puisse dire. Une chose est sûre : Indiana va souffrir à l'intérieur. Dès lors, sa défense va-t-elle en pâtir ?

 

- Un nouveau système de jeu. Qui dit révolution, dit enthousiasme mais dit aussi inconnu. S'adapter à la nouvelle donne de la Ligue est une décision positive si une équipe n'a pas vraiment d'ambitions, mais pour une équipe si proche du titre ces dernières années, voici une décision osée. Le système " made in Pacers " avait fait ses preuves jusqu'à présent en permettant à Indiana de se hisser deux fois en Finales de Conférence en 2013 et 2014. Une transformation si radicale laisse circonspect : la franchise est-elle prête pour le small ball ?

 

 

Actuellement, il est fascinant d'observer une franchise comme Indiana qui s'insère dans une nouvelle tendance. La transition soudaine des Pacers est un changement extrême, ce qui complique toute prédiction à propos d'Indy. Est-ce une réaction instinctive et prématurée ou au contraire une clairvoyance brillante ?

 

Face à ce dilemme cornélien, la rédaction est très partagée. Néanmoins nous nous accordons à dire que les Pacers seront dans la bataille pour la huitième place synonyme de playoffs. De nombreuses interrogations gravitent autour de la planète Indiana : du nouveau système mis en place à la raquette désormais fantomatique du Midwest. Ces éléments tendent à refroidir les adeptes du ballon orange. Néanmoins, une chose est sûre, l'avenir de la franchise repose sur les épaules de sa superstar Paul George. Son retour aura un impact crucial sur le reste de l'équipe. Aucun stress Polo, tout repose sur toi...

 

 

42 victoires pour 40 défaites.