Home Sweet Home : New York

Et si les joueurs NBA revenaient dans leur région de naissance... Pendant le mois d'août, Inside Basket vous propose un grand voyage à travers les Etats Unis pour découvrir à quoi ressembleraient ces franchises. On commence le road trip par la côte Est. Direction New York downtown !

Stats : 18.4 points, 5.2 rebonds, 7.5 passes
Record contre les Knicks : 32 points

 

L'un des premiers meneurs de légende en NBA. Bob Cousy, c'est 6 titres de champion avec les Celtics des 50's et 60's, 13 sélections au All Star Game, un titre MVP de la Ligue en 1957, 10 nominations consécutives dans la All-NBA First Team et 8 titres de meilleur passeur de la NBA. En ces temps reculés, l'horloge des 24 secondes n'existait pas encore, pourtant Cousy détient le record d'assists sur une mi-temps avec 19 caviars. Ambidextre, le Celtic popularise différentes techniques comme le dribble dans le dos, le renversement de dribble, les feintes de passes en l'air... une panoplie incroyable sans cesse revisitée par les stars plus récentes qui lui vaudra le surnom de Mr Basketball. Cousy reste également dans l'Histoire comme le premier président du syndicat des joueurs.

 

Stats : 19.1 points, 5.4 rebonds, 4.0 passes
Record contre les Knicks : 31 points

 

Pur produit du Bronx, Jamal Mashburn est un scoreur né. Meilleur lycéen new-yorkais en 1990, il s'expatrie à l'Université de Kentucky à l'échelon supérieur. La raison d'un tel dépaysement tient à une personne, Rick Pitino. Passé sur le banc de son équipe favorite des Knicks quelques années plus tôt, Jamal est persuadé que Pitino sera son pygmalion. Il n'a pas tort, sous les ordres de son mentor, il passe de 13 points en freshman à 21 en sophomore. Son entrée en NBA est fracassante ! Drafté par les Mavericks, il atteint les 50 points dès sa seconde année et devient le second plus jeune joueur de l'Histoire à franchir cette barre. Passé ensuite sous les couleurs du Heat, il est recadré en troisième menace derrière Tim Hardaway et Alonzo Mourning. Des problèmes récurrents au genou ternissent alors sa carrière. Transféré chez les Hornets au début des années 2000, il reprend le lead offensif de l'équipe en enchaînant quatre saisons à 21.5 points de moyenne. Mais en 2004, une énième blessure oblige The Monster Mash à raccrocher définitivement. Lors de sa dernière année, il tourne encore à plus 20 points, une prouesse accomplie seulement par Jerry West, Michael Jordan, Larry Bird, Reggie Lewis et Drazen Petrovic.

 

Stats : 18.2 points, 4.1 rebonds, 3.5 passes
Record contre les Knicks : 34 points

 

Membre de la seule et unique Dream Team de 1992, Chris Mullin est lui aussi une légende new-yorkaise. A la fac de St John's dans le Queens, Chris a les clés de la salle : pratique pour enchaîner les séances de tirs jusqu'à plus soif. Mullin se cisèle un tir d'une pureté cristalline, un modèle de shoot qui lui permettra de finir sa carrière à 51% d'adresse. Et à la vue du volume de tirs tentés, la performance est remarquable. Sans être un croqueur forcené, Chris est un scoreur prolifique : 5 saisons à plus de 25 points de moyenne. Ses performances, il les doit au run and gun pratiqué par les Warriors du fameux Run TMC. En compagnie de Tim Hardaway et Mitch Richmond, le new yorkais forme le plus incroyable backcourt de la Ligue qui cumulera 72.5 points à son paroxysme. Malgré cela, Golden State plonge chaque année lors des playoffs. Il faudra attendre son passage chez les Pacers à la fin des 90's, pour que Mullin goûte enfin aux Finales NBA contre les Lakers. À 36 ans, Chris ne peut rien faire contre les Californiens. Il termine sa carrière sans bague mais avec deux médailles d'or olympiques en poche.

 

 

Stats : 24.8 points, 6.6 rebonds, 3.1 passes
Record contre les Knicks : 50 points

 

Entre Carmelo Anthony et Big Apple c'est un peu Je t'aime, moi non plus. Gamin, il rêve de devenir le prochain Bernard King, la star des Knicks de l'époque. Mais, la perte très tôt de son père oblige la famille à déménager du côté de Baltimore. La Grosse Pomme s'éloigne encore plus le jour de la draft où il est appelé par les Nuggets en 3ème position. D'emblée, il se pose comme un scoreur de premier plan. Il enchaîne les cartons dans le Colorado et réalise la meilleure production de sa carrière en 2007 avec 28.9 points. Inarrêtable dans le périmètre grâce à son jump shoot, il emmène Denver jusqu'en Finale de Conférence en 2009. Mais, des envies d'ailleurs commencent à résonner dans les Rocheuses et finalement Melo est transféré lors de la trade deadline 2011 à New York. New York, là où tout a commencé pour lui. L'union est belle sur le papier... sept ans après le divorce est sur toutes les lèvres. Anthony n'a plus goûté aux playoffs depuis 2013 dans une franchise en perpétuelle reconstruction.

 

Stats : 24.6 points, 11.2 rebonds, 3.6 passes
Record contre les Knicks : 41 points

 

La pierre angulaire de cette équipe new-yorkaise, c'est forcément Kareem Abdul-Jabbar, meilleur marqueur, rebondeur et contreur des natifs de Big Apple. Une histoire qui prend ses racines à Manhattan à la High School de Power Memoral Academy. A 16 ans, celui que l'on nomme encore Lew Alcindor, mesure 2m05. Une sorte de mimétisme avec les buildings du centre-ville qui lui permet de dominer la raquette et d'hériter de son premier surnom, The Tower From Power. Avec son lycée, KAJ remporte 3 championnats d'état avec une série phénoménale de 71 victoires et un bilan total de 79 succès pour 2 défaites. Le début d'une success-story qui se poursuivra à la fac de UCLA avec 3 titres universitaires supplémentaires, puis bien sûr en NBA.

Du haut de ses 20 saisons dans la Ligue, KAJ est un véritable phénomène de longévité et d'efficacité. 19 fois All Star (seule la saison 1978 manque à son CV), le pivot est tout simplement le scoreur le plus prolifique de l'Histoire avec 38.387 points. Dépositaire du fameux skyhook, il a régné sur la NBA avec 5 bagues de champion chez les Lakers et une chez les Bucks, la seule depuis la création de la franchise. Le géant a même permis à Milwaukee d'enregistrer la meilleure progression alltime lors de son année rookie. À son palmarès s'ajoutent 6 titres de MVP, 2 trophées de MVP des Finales, 10 nominations dans la All-NBA First Team... Celui que beaucoup considèrent comme le meilleur intérieur de l'Histoire est également un modèle de sagesse en dehors des parquets : fervent défenseur de la cause afro-américaine aux USA, il est même allé jusqu'à boycotter les Jeux Olympiques de Mexico en 1968.

 

Rafer Alston : 10.1 points, 2.8 rebonds, 4.8 passes

Kemba Walker : 18.4 points, 3.9 rebonds, 5.4 passes

Metta World Peace : 13.2 points, 4.5 rebonds, 2.7 passes

Elton Brand : 15.9 points, 8.5 rebonds, 2.1 passes

Joakim Noah : 9.0 points, 9.4 rebonds, 2.9 passes

 

Dans la raquette, on retrouve Elton Brand, troisième meilleur rebondeur new-yorkais et double All Star chez les Clippers. Brand, c'est quatre saisons à plus de 20 points et 10 rebonds en Californie avant de rentrer dans le rang en signant un énorme contrat chez les Sixers (82 millions sur 5 ans). De contrat, il en est justement question avec son acolyte dans la peinture : Joakim Noah a lui aussi tutoyé les sommets à Chicago (All Star, Meilleur Défenseur de l'Année en 2014) avant de sombrer cette saison chez les Knicks avec son contrat XXL. Énorme défenseur à son poste, le plus frenchie des New Yorkais est accompagné de cette tâche par Metta World Peace. MWP a porté les couleurs des Knicks en 2013. Assagi en fin de carrière, il était dans son prime le meilleur défenseur sur les postes 2 et 3. Pour apporter de la fantaisie sur le banc, le backcourt de la second unit sera composé de deux manieurs de ballon d’exception : Kemba Walker et Rafer Alston. Ce dernier, auteur d’une carrière honnête en NBA et en revanche une légende vivante des playgrounds new-yorkais. Aperçu en images de ce qu’était capable celui qu’on surnomme Skip To My Lou.

 

 

Stats : 13.2 points, 3.7 rebonds, 7.3 passes

 

Rod Strickland est l’un des meneurs les plus sous-cotés de sa génération. Natif du Bronx à une période où il ne faisait pas bon trainer dans le quartier, Rod doit son salut au basket. Il fait ses premières gammes chez les fameux Gauchos de New York dont le programme d’éducation à travers le basket permet aux plus talentueux de s’extirper de la misère. Et c’est bien le cas de Strickland. Après un passage remarqué à l’université de DePaul, ce sont les Knicks, son équipe de cœur, qui le draftent en 19ème position en 1988. Mais, à Big Apple, Rod est barré par Mark Jackson fraîchement élu rookie de l’année. Déclarations mal placées, comportement rebelle, il ne tient qu’une saison et demie chez les Knicks. Strickland vient de rater le coche. Sa réputation de tête brûlée le suivra au point de devenir un mercenaire avec 8 franchises différentes en 17 saisons NBA. Et pourtant quel talent ! Rod finira meilleur passeur de la Ligue en 1998 avec 10.5 assists et squattera le Top 5 six saisons consécutives. Si on ajoute à cela un premier pas hyper rapide et une capacité à se faufiler sous le cercle pour tournoyer dans les airs, Strickland aurait dû avoir le statut de All Star qui lui fait défaut.