Home Sweet Home : New Jersey

Et si les joueurs NBA revenaient dans leur région de naissance... Pendant le mois d'août, Inside Basket vous propose un grand voyage à travers les Etats Unis pour découvrir à quoi ressembleraient ces franchises. Aujourd'hui, nous passons de l'autre côté de l'Hudson, dans l'ancienne patrie des Nets : le New Jersey.

Stats : 14.7 points, 3.1 rebonds, 5.5 passes
Record contre les Nets : 29 points

 

Fils du meneur, Henry Bibby, champion avec les Knicks en 1973, Mike Bibby reprend vite l'héritage familial. Champion universitaire avec Arizona dès son année freshman, il tourne déjà à 13.5 points et 5.2 passes. Bibby déboule en NBA un an plus tard, chez les Grizzlies. La jeune franchise se morphond mais bat à deux reprises son meilleur bilan sous l'impulsion du meneur. En 2001, coup de tonnerre : Mike est échangé aux Kings contre Jason Williams. Sacramento est l'une des places fortes de l'Ouest mais n'arrive pas à passer un cap en playoffs. L'arrivée de Bibby les propulse en finale de conférence contre les Lakers. Les Kings s'inclineront d'un cheveu au cours du septième match le plus controversé de l'histoire moderne. Par la suite, Mike enchaîne les franchises et ratera une nouvelle fois le coche en Finale NBA avec le Heat opposé aux Mavericks. Avec plus de 5500 assists en carrière, Bibby est le meilleur passeur du New Jersey.

 

Stats : 24.8 points, 6.7 rebonds, 4.9 passes
Record contre les Nets : 37 points

 

Evoluant naturellement à l'aile, la présence de big men monstrueux dans ce cinq, nous oblige à décaler Rick Barry au poste d'arrière. Qu'importe, réputé par son adresse légendaire, le Hall Famer peut faire feu à n'importe quel endroit du parquet. Resté célèbre pour ses lancers-francs shootés à la cuillère, il possède le record de réussite de l'exercice sur une saison avec 94%. 15ème joueur alltime au niveau de la moyenne de points en carrière (24.8), Barry est même monté jusqu'à 35.6 unités en 1967. Une prouesse que seul Michael Jordan a dépassé depuis avec 37.1 points en 1987. 8 fois All Star, 5 nominations dans la All-NBA First Team, Rick remporte sa seule bague avec les Warriors de 1975, lors d'un sweep contre Washington au cours duquel il est sacré MVP. Une belle revanche sur la finale perdue quelques années plus tôt contre les Sixers où Barry tournait quand même à 40.8 points, un record pour une Finale NBA. Il laisse derrière lui une tripotée de gamins qui ont tous plus ou moins goûté à la NBA : Drew, Scooter, Jon, Brent et le petit dernier à venir Canyon.

 

Stats : 7.3 points, 13.1 rebonds, 1.8 passe
Record contre les Nets : 25 rebonds

 

Dennis Rodman sera le chef de la défense de cette équipe made in New Jersey, avec ses deux trophées de Defensive Player of the Year et ses sept titres consécutifs de meilleur rebondeur. Assez frustre en attaque, The Worm a vite compris qu'il devrait apporter autre chose pour faire son trou dans la Ligue. Il se concentre alors sur les tâches ingrates : pose d'écrans bien solides, défense pot de colle à la limite de la légalité et surtout les rebonds ! Dennis en fait son gagne pain et atteint des moyennes anachroniques : 18.7 prises de moyenne en 1992, un record depuis Wilt Chamberlain au début des seventies. Une production unique pour un joueur de 2m01 qui lui vaudra deux sélections au All Star Game, alors que sa moyenne de points ne dépasse pas la dizaine d'unités... c'est dire la performance !

2 titres avec les Pistons puis 3 avec les Bulls, Rodman a un palmarès à la hauteur de son engagement sur le parquet. Personnalité déjantée, insupportable pour certains ou icône médiatico-sportive pour d'autres, sa reconversion pose plus question, puisque qu'on a récemment vu The Worm se tortiller du côté de la Corée du Nord où il a noué une relation d'amitié avec le dictateur local. Retour sur ses prouesses sur le terrain avec ce top 10 de ses altercations !

 

 

Stats : 21.7 points, 11.4 rebonds, 2.3 passes
Record contre les Nets : 37 points

 

Le franchise player des Timberwolves incarne à merveille l'intérieur du futur. Sur le plan offensif, KAT a le kit complet de l'attaquant moderne : des moves dos au cercle, un handle phénoménal pour un joueur de sa taille et un shoot longue distance plus que respectable (quasi 37% à 3 points l'an passé). Pour sa seconde année, Karl-Anthony Towns a tout simplement produit une saison de All Star, une récompense qu'il aurait certainement obtenu s'il évoluait dans la Conférence Est : 25.1 points, 12.3 rebonds et 2.7 passes, le tout à 54,2% aux tirs. Et là où les intérieurs de sa génération, type Joel Embiid ou Kristaps Porzingis, multiplient les blessures, KAT, lui, est un roc avec deux saisons pleines de 82 matchs. Produit pur jus du New Jersey, Towns a fait ses débuts au lycée St Joseph où il réalise un quadruple double en 2013 (16 points, 17 rebonds, 11 contres et 11 passes) puis un second en 2014 (20 points, 14 rebonds, 12 contres et 10 passes). Après David Robinson en 1994, KAT pourrait bien être le prochain joueur à réaliser pareille prouesse en NBA.

 

Stats : 23.7 points, 10.9 rebonds, 2.7 contres
Record contre les Nets : 50 points

 

L'attachement de Shaquille O'Neal pour la ville de Newark dans le New Jersey est toujours d'actualité. Le géant y a inauguré un multiplex en 2013 et a également investi dans un projet immobilier d'envergure en centre ville. Enfant, le Shaq aimait trainer au club des jeunes d'Avon Avenue. C'est au milieu des ados de son âge, que O'Neal se rend compte des possibilités que lui offre son physique hors norme. Son amour pour le New Jersey, Shaquille va également le rendre à travers le basket en réservant ses meilleures performances pour les Nets. Dans sa deuxième année dans la Ligue à Orlando, Shaq dédicace sa plus belle ligne de stats de début de carrière à son état natal : 24 points, 28 rebonds et 15 blocks ! Un an auparavant, il avait déjà testé la solidité des infrastructures du Meadowland Arena en pliant littéralement un panneau. Mais, sa plus grande prestation contre les Nets reste le sweep de la Finale 2002, où le pivot des Lakers s'est octroyé le titre de MVP en tournant à 36.3 points et 12.3 rebonds.

 

Eric Murdock : 10.1 points, 2.5 rebonds, 4.9 passes

JR Smith : 12.9 points, 3.2 rebonds, 2.2 passes

Kelly Tripucka : 17.2 points, 3.8 rebonds, 3.0 passes

David West : 14.1 points, 6.6 rebonds, 2.2 passes

Andrew Bynum : 11.5 points, 7.7 rebonds, 1.2 passe

 

Pour diriger la seconde escouade, on retrouve Eric Murdock en meneur. Titulaire pendant quatre saisons chez les Bucks avec 14 points et 7 assists en moyenne, il s'est ensuite mué avec succès dans le rôle de backup. Il sera chargé d'alimenter la principale force offensive du banc : Kelly Tripucka. Double All Star chez les Pistons, l'ailier s'est envoyé cinq saisons à plus de 20 points. Redoutable shooteur, il pouvait réaliser de gros cartons juste en catch and shoot comme ses 56 pions contre les Bulls en 1983. Dans la raquette, le fraîchement bagué avec les Warriors, David West est associé à l'ex espoir des Lakers, Andrew Bynum. Enfin, pour compléter la second unit, JR Smith sera le pyromane longue distance. Capable du pire comme du meilleur dans ses premières années, Gerard s'est racheté un semblant de conduite en signant chez les Cavs en 2015. Indéfendable les soirs de main chaude, JR est également un dunkeur de première bourre. La preuve en images...

 

 

Stats : 10.3 points, 5.3 rebonds, 0.7 passe

 

Surnommé The Energizer pour sa grosse activité dans la raquette, Chris Gatling s’est d’abord fait connaître chez les Warriors. En quête d’un intérieur solide pendant près d’une décennie, Golden State drafte Gatling à la 16ème position en 1991. Il faudra quatre ans au pivot pour véritablement émerger. En 1995, il cumule 14 points et 7.6 rebonds tout en affichant le meilleur pourcentage aux tirs de la Ligue (63,3%). Sa papatte gauche fait des ravages près du cercle et commence à intéresser d’autres franchises comme les Mavericks qu’il rejoint en 1996. A Dallas, Gatling devient un All Star ! Certes, pas le plus glamour du fameux match des étoiles, mais l’intérieur tourne cette saison-là à 19.1 points et 8.0 rebonds. Quelques jours après le ASG, Chris est transféré aux Nets en échange du géant mormon Shawn Bradley. Un retour au bercail pour le néo All Star qui ne durera que deux saisons et demie. Mécontent de son temps de jeu, il perd sa place de titulaire au profit de Jayson Williams et demande son transfert à cor et à cri. Il l’obtiendra en 1998 et enchaînera 5 franchises en 3 ans. Dépité par le système instable de la NBA, Gatling finit par s’expatrier du côté du CSKA Moscou puis de Pesaro.

 

 

Etape 2 : Brooklyn
Etape 1 : New York