Home Sweet Home : Minnesota

Et si les joueurs NBA revenaient dans leur région de naissance... Pendant le mois d'août, Inside Basket vous propose un grand voyage à travers les Etats Unis pour découvrir à quoi ressembleraient ces franchises. Aujourd'hui, on retourne sur le sol américain près de la frontière canadienne, pour une visite du Minnesota.

Stats : 6.3 points, 1.6 rebond, 2.9 passes
Record contre les Timberwolves : 15 points

 

Surdoué du dribble, premier pas explosif, qualités innées de passeur, Khalid El Amin avait tout pour s'imposer en NBA. Au final, ça sera le seul échelon où il ne brillera pas. Star universitaire chez les Huskies du Connecticut, le meneur est nommé Rookie of the Year en 1998 de la Conférence Big East, avec déjà 16 points de moyenne. L'année suivante, il porte UConn jusqu'au titre NCAA dans une finale ultra-disputée contre Duke. On imagine une voie royale pour lui dans la Grande Ligue lorsqu'il déboule à Chicago en 2000... mais les Bulls bouclent le pire bilan de l'histoire de la franchise avec 15 petites victoires. Au bout de 20 matchs, il perd sa place de titulaire au profit de Bryce Drew et quitte la NBA au terme de l'exercice.

La rédemption viendra de l'autre côté de l'Atlantique, entre la France, l'Ukraine et la Turquie. Le meneur enchaîne les clubs comme les perles et se forge un beau palmarès : meilleur scoreur de l'Eurocup en 2009, champion d'Ukraine puis de Croatie, vainqueur de la Coupe de Turquie... L'histoire n'est pas finie, puisqu'à 38 ans, il vient de s'engager avec les Marinos d'Anzoategui au Venezuela.

 

Stats : 7.3 points, 2.2 rebonds, 1.1 passe
Record contre les Timberwolves : 18 points

 

A 34 ans, Alan Anderson vient peut être d'effectuer sa dernière saison en NBA. Signé au minimum vétéran par les Clippers l'été dernier, l'arrière eu un rendement dérisoire avec 2.9 points. Il faut dire que l'intéressé était souvent utilisé au poste 3 par Doc Rivers, alors que la position favorite d'Alan est celle de shooting guard. Un problème qui remonte à la fac à Michigan State, où il est aligné en tant que meneur, cette fois, lors de son année senior. Ses 1.9 passes de moyenne démontrent ses limites de playmaker. Après deux saisons à faire des allers-retours entre les Hornets et la D-League, il s'expatrie en Europe et gagne enfin le respect en tant que shooteur. Fort du titre de MVP de la Coupe d'Espagne avec Barcelone, la NBA se rappelle à son bon souvenir. À 29 ans, il retourne dans la Grande Ligue et s'impose comme sixième homme aux Raptors : 10.7 points de moyenne en 2013. Il aura même la chance de goûter aux playoffs avec les Nets, où il signe une campagne 2015 de belle facture : 11 points à 62,5% de réussite à 3 points.

 

Stats : 5.6 points, 3.1 rebonds, 1.0 passe
Record contre les Timberwolves : 14 points

 

Devean George a marqué la NBA à sa façon. Il est le seul joueur drafté au premier tour à être issu d'une université évoluant en 3ème division NCAA. Détenant tous les records de la modeste fac d'Augsburg, George tourne à plus de 27 points et 11 rebonds en senior. De quoi attirer la curiosité d'une franchise NBA, et par n'importe laquelle, les Lakers. Emmené par le tandem Shaquille O'Neal Kobe Bryant, Los Angeles recherche un joueur athlétique surtout capable de défendre. Devean a le profil idéal du 3 and D en sortie de banc. Dès son année rookie, il plonge dans le bain des playoffs et des Finales en remportant trois titres NBA consécutifs. Lors du troisième sacre, Devean est le 6ème homme attitré des Lakers et le 5ème scoreur de l'équipe avec 7.1 points à 37% de réussite longue distance. Un rôle qu'il conserve encore quatre saisons en Californie. Free agent en 2006, Devean décide de changer d'air et s'engage avec les Mavericks. Mauvais choix pour l'ailier qui verra sa production divisée par deux. En 2011, il tente un comeback dans son Minnesota natal, mais le lockout mettra un terme à ses envies de retour. Petite madeleine de Proust vidéo pour les fans des Lakers.

 

 

Stats : 17.9 points, 7.3 rebonds, 1.7 passe
Record contre les Timberwolves : 26 points

 

En compagnie de Larry Bird et Robert Parish, Kevin McHale forme le plus incroyable frontcourt de l’histoire des C’s avec trois titres remportés dans les années 80’s. Sur le plan individuel, McHale compte 7 étoiles de All Star, 5 nominations dans les All-Defensive Teams, 2 Trophée de Meilleur 6ème Homme et une apparition dans la All-NBA First Team en 1987 dans ce qui reste son apogée statistique : 26.1 points à 60,4% de réussite, 10 rebonds et 2.2 blocks. Niveau reconversion, Kevin s’est bien sûr retourné vers son Minnesota natal pour essuyer les pots en tant que coach en 2009. Mais, c’est sur le banc des Rockets qu’il obtiendra ses meilleurs résultats avec une Finale de Conférence en 2015 et un bilan de 60% de victoires.

En 1995, à l'occasion des 100 ans de la fac de Minnesota, il est élu meilleur joueur alltime de l'université. Une évidence pour l’ancien Celtic, membre sans conteste du Top 10 alltime des power forwards. McHale compense son manque d’explosivité par une maîtrise totale des fondamentaux et une technique incomparable au poste bas. Ce grand échalas de 2m10 a su parfaitement utiliser ses bras interminables pour feinter son adversaire en attaque et user de ses coudes comme force de dissuasion en défense. De sa prise de position dos au cercle jusqu’à la finition de son shoot, toute la panoplie de Kevin transpire le basket. Mieux vaut les images aux longues explications…

 

 

Stats : 6.7 points, 4.0 rebonds, 1.0 passe
Record contre les Timberwolves : 24 points

 

L'état regorge de pivots plus ou moins athlétiques et besogneux, entre la grande tige des Bucks Randy Breuer, celle du Heat Alec Kessler ou l'intérieur local Cole Aldrich, nous avons choisi Jon Leuer. Sa capacité à tirer à 3 points est le complément idéal à Kevin McHale, dont le jeu est ancré dans la raquette. Le Piston sort de sa meilleure saison en s'affichant pour la première fois à plus de 10 points de moyenne. Sur les 17 matchs où Leuer a joué plus de 30 minutes, ses stats gonflent encore : 15.6 points et 7.0 rebonds. Entré par la petite porte en 2011, Jon a galeré pour se faire une place chez les Bucks et les Cavaliers. C'est finalement à Memphis dans une équipe ultra-défensive qu'il montre l'étendue de ses talents. Il shoote à 46,9% longue distance en 2014 tout en assurant un présence défensive près du cercle. Detroit ne s'est pas trompé l'été dernier en lui proposant 42 millions sur 4 ans : en une saison, Leuer s'est imposé comme le 6ème homme de l'équipe et l'une des rares satisfactions des Pistons.

 

Tyus Jones : 3.8 points, 1.2 rebond, 2.7 passes

Rashad Vaughn : 3.2 points, 1.2 rebond, 0.6 passe

Mark Olberding : 9.5 points, 5.3 rebonds, 2.5 passes

Kris Humphries : 6.7 points, 5.4 rebonds, 0.7 passe

Mike Muscala : 4.8 points, 2.8 rebonds, 0.8 passe

 

Le banc du Minnesota est encore bien vert avec 3 joueurs de moins de 25 ans. Le backcourt est composé du meneur des Timberwolves, Tyus Jones. Champion universitaire avec Duke en 2015 et meilleur joueur du Final Four, Jones devrait être libéré par le départ de Kris Dunn pour Chicago. A ses côtés, le shooteur des Bucks Rashad Vaughn et l'intérieur des Hawks Mike Muscala, qui lui aussi aura une belle carte à jouer la saison prochaine, avec un roster d'Atlanta en pleine reconstruction. L'ancien scoreur des Spurs dans les eighties, Mark Olberding occupe le poste d’ailier. Il reste dans l’Histoire comme le plus jeune joueur de la défunte ABA, n’atteignant les 20 ans qu’en playoffs lors de son année rookie. Enfin, Kris Humphries est l’atout expérience du banc avec déjà 13 saisons au compteur. Réduit à un rôle de mentor chez les jeunes Hawks, l’ex Mister Kardashian a connu son prime aux Nets en 2012 quand il tournait à 13.8 points et 11.0 rebonds. Gros dunkeur et contreur à cette époque, la preuve en images…

 

 

Stats : 13.3 points, 4.2 rebonds, 2.6 passes

 

Il n’y a plus grand monde pour se souvenir des pionners de la balle orange dans le Minnesota. Entre 1949 et 1960, les Lakers font déjà partie de la Ligue. Les Purple Yellow ne sont, par contre, pas installés à Los Angeles, mais à Minneapolis, d’où le surnom de la franchise plus en adéquation avec la ville du Nord des Etats-Unis. A cette période, plusieurs joueurs locaux s’illustrent au sein des Lakers : Whitey Skoog, Don Carlson, Kleggie Hermsen… autant de modestes basketteurs disparus des tablettes. Le plus prestigieux d’entre eux, se nomme Dick Garmaker. En compagnie de Kevin McHale, il est le seul All Star né dans le Minnesota. A son arrivée chez les Lakers, Garmaker croise le temps d’une saison, la légende George Mikan. A la retraite de celui-ci, Dick reprend le flambeau et le lead offensif au point d’obtenir 3 sélections au All Star Game consécutives à Minneapolis et une quatrième chez les Knicks après son transfert en 1960.

 

Etape 17 : Toronto
Etape 16 : Milwaukee
Etape 15 : Chicago
Etape 14 : Indiana
Etape 13 : Detroit
Etape 12 : Cleveland
Etape 11 : Memphis
Etape 10 : Miami
Etape 9 : Orlando
Etape 8 : Atlanta
Etape 7 : Charlotte
Etape 6 :
Washington
​Etape 5 : Philadelphie
​Etape 4 : Boston
​Etape 3 : New Jersey
Etape 2 : Brooklyn
Etape 1 : New York