Home Sweet Home : Milwaukee

Et si les joueurs NBA revenaient dans leur région de naissance... Pendant le mois d'août, Inside Basket vous propose un grand voyage à travers les Etats Unis pour découvrir à quoi ressembleraient ces franchises. Aujourd'hui, escale à Milwaukee et dans le Wisconsin.

Stats : 14.4 points, 2.9 rebonds, 6.6 passes
Record contre les Bucks : 44 points

 

Formé chez les Bearcats de Cincinnati, Nick Van Exel n'est drafté qu'en 37ème position par les Lakers en 1993. La franchise californienne vient de réaliser le steal de cette cuvée. A cette époque, Los Angeles est dans le creux de la vague et digère mal l'arrêt de Magic Johnson. Mais, dès sa saison rookie, Nick the Quick ramène du showtime à Inglewood. Son jeu explosif fait de drives et de flèches à 3 points détonne autant que son tempérament de braise. L'équipe se reconstruit autour du génial meneur gaucher et de l'arrière Eddie Jones. Les résultats ne se font pas attendre, L.A. retrouve les playoffs la saison suivante avec un Van Exel de feu : 17.0 points et 8.3 passes. The Quick enchaîne les actions d'éclat et va même gagner son entrée au All Star Game en 1998. Le début de la fin pour lui...

L'arrivée de Shaquille O'Neal monopolise la couverture médiatique. Frustré, Van Exel multiplie les déclarations assassines, boude les entraînements et finit par jeter un arbitre sur la table de marque. Son compte est bon, Nick est transféré à Denver l'année suivante. Privé de playoffs dans une équipe moribonde, il fait des stats dans le vide et gratifie le public de quelques highlights. Mais, sa carrière est derrière lui, car ce n'est pas ses brefs passages à Dallas, Golden State, Portland ou San Antonio qui redoreront son blason.

 

 

Stats : 14.6 points, 2.7 rebonds, 3.3 passes
Record contre les Bucks : 28 points

 

Quand il déboule chez les Supersonics en 1971, Fred Brown ne sait certainement qu'il s'agira d'un engagement à la vie à la mort. Surnommé Downtown Freddie, l'arrière est d'une régularité hors norme aux shoots longue distance. Il devra pourtant attendre la saison 1979 pour voir l'arrivée de la ligne à 3 points. Du pain béni pour lui puisqu'il termine cet exercice avec le meilleur pourcentage de la Ligue (44,3%). En 13 saisons NBA, Fred est resté fidèle à Seattle et a tout connu avec les Sonics : des années noires avec 26 victoires seulement lors de son année rookie jusqu'au titre de 1979 contre Washington. Sur le plan individuel, le capitaine des Sonics est retenu au All Star Game de 1976 dans ce qui sera sa meilleure année statistique : 23.1 points, 4.2 rebonds et 2.7 passes. Rain City a bien sûr rendu hommage au joueur en retirant son maillot, un amour réciproque puisque Freddie fera ensuite partie du lobby pour ramener une franchise à Seattle suite au déménagement à Oklahoma City.

 

Stats : 18.3 points, 4.1 rebonds, 4.0 passes
Record contre les Bucks : 48 points

 

Meilleur scoreur de l’état du Wisconsin, quadruple All Star et All-NBA First Team en 1994, Latrell Sprewell est le franchise player de cette team Made in Milwaukee. Un joueur ultra spectaculaire qui envoie des tomars surpuissants en contre-attaque, doublé d’un défenseur féroce véritable pitbull pour son adversaire. Quand il pose ses valises aux Warriors en 1992, Latrell profite des blessures des cadres pour obtenir une place de titulaire, un rôle qui ne lâchera plus jusqu’à sa fin de carrière. All Star dès sa seconde année, il incarne le renouveau de la Baie derrière Chris Mullin et Tim Hardaway vieillissants. Des saisons à plus de 20 points, des posters à n’en plus finir, Golden State tient son nouveau guerrier. Un soldat qui va s’avérer belliqueux avec ses propres coéquipiers : Jerome Kersey et Byron Houston goûteront chacun leur tour à une poignée de phalanges du Spree. En décembre 1997, Latrell dépasse la ligne blanche : il saute à la gorge de son coach PJ Carlesimo, un peu trop véhément à son goût lors d’un entraînement. La sanction tombe : 68 matchs de suspension !

L’étrangleur de la Baie finit par être transféré à l’autre bout du pays chez les Knicks, en échange de John Starks. Le changement d’air lui est bénéfique, dans la Grosse Pomme, Sprewell se refait la cerise. Il devient la coqueluche du Madison Square Garden, incarnant à merveille l’esprit combattant des Knicks de l’époque. En compagnie d’Allan Houston et Larry Johnson, Latrell va même réussir une opération commando légendaire. Dernier qualifié des playoffs à l’Est en 1999, New York parvient jusqu’en Finale NBA contre les Spurs, une première pour une équipe classée 8ème en saison régulière. A 33 ans, Spree se fixe un dernier défi avec Minnesota et atteindra la Finale de Conférence Ouest entouré de Kevin Garnett et Sam Cassell… une performance qui reste la plus haute de l’histoire des Timberwolves.

 

 

Stats : 14.1 points, 5.0 rebonds, 2.3 passes
Record contre les Bucks : 40 points

 

Le basket a sauvé la vie de Caron Butler. Dans son livre autobiographique "Tuff Juice : My Journey from the Streets to the NBA”, le joueur raconte sa jeunesse désoeuvrée dans les rues de Racine dans le Wisconsin, entre dealers de drogue et batailles de gangs. Caron a vu ses potes tombés, s’est fait arrêter une quinzaine de fois avant ses 15 ans, finissant en taule ou en isolement. C’est en centre de détention qu’il découvre son amour pour la balle orange. Une passion qui le remet petit à petit dans le droit chemin, jusqu’à obtenir une bourse à l’Université du Connecticut.

Drafté par le Heat en 2002, il termine dans la All-Rookie First Team avec une première saison déjà solide : 15.4 points, 5.1 rebonds et 2.7 passes. Mais, c’est quelques années plus tard chez les Wizards qu’il gagne le respect. L’équipe est bâtie autour d’un formidable trio : Antawn Jamison, Gilbert Arenas et Caron Butler. Trois pistoleros, trois All Star qui font trembler la Conférence Est, mais ne dépasseront jamais le premier tour des playoffs. La consécration collective, Caron l’obtient chez les Mavericks lors du sacre de 2011, même si blessé, il ne peut participer à la finale. Butler reprend alors la route en enchaînant les CDD dans des franchises à la recherche d’expérience sur leur banc.

 

Stats : 12.5 points, 8.2 rebonds, 1.6 passe
Record contre les Bucks : 27 points

 

Gros prospect à l’Université de Marquette, Jim Chones tourne lors de son année junior à 20.5 points et 11.9 rebonds. Il écourte sa carrière NCAA pour se lancer chez les pros. A l’époque, Chones est seulement le deuxième joueur de l’Histoire à raccourcir ainsi son cursus. Il ne va pas le regretter puisque dès son arrivée en NBA chez les Cavaliers en 1974, il s’impose comme titulaire. A la fin des seventies, Jim compile même des saisons en double double à 15 points et 10 rebonds. Son profil intéresse alors les Lakers : Chones est transféré en Californie en pleine période showtime de Magic Johnson & Co. Pour les angelevins, c’est le coup parfait. Le néo Laker s’éclate en sortie de banc avec 10.6 points et 7 rebonds et brandit le Trophée de Champion NBA dès sa première année à Los Angeles. Depuis sa retraite des parquets, Chones est resté dans le microcosme de la balle orange en devenant le commentateur radio des matchs de Cleveland.

 

Terry Porter : 12.2 points, 3.0 rebonds, 5.6 passes

Devin Harris : 11.3 points, 2.3 rebonds, 4.2 passes

Don Kojis : 12.2 points, 5.6 rebonds, 1.4 passe

Carl Landry : 10.8 points, 4.9 rebonds, 0.7 passe

Chris Mihm : 7.5 points, 5.3 rebonds, 1.0 contre

 

Le frontcourt de la second unit est composé de deux besogneux. Chris Mihm, tout d’abord, un gros potentiel à sa sortie de fac, qui a déçu sous les couleurs des Cavaliers puis des Lakers. Et Carl Landry, avant dernier joueur drafté dans l’histoire des Supersonics et tradé le soir même contre Sasha Kaun. Limité en attaque, Landry a profité d’évoluer dans des équipes en reconstruction pour gonfler ses stats, comme en 2010 chez les Kings où il tournait à 16.8 points et 5.9 rebonds. Le reste du banc est composé de All Stars. Au poste 3, le Rocket Don Kojis a gagné ses deux étoiles, notamment avec des saisons à plus de 20 points dans les années 70. Plus près de nous, Devin Harris a connu les honneurs du ASG lors de l’exercice 2009 où il tournait chez les Nets à 21.3 points et 6.9 assists. L’ancien meneur des Blazers, Terry Porter complète ce deuxième cinq. Meilleur passeur alltime de Portland, il a frôlé la bague à deux reprises en 1990 contre les Bad Boys de Detroit et en 1992 contre les Bulls de Jordan. Excellent gestionnaire, adroit et clutch, Porter n’a manqué les playoffs qu’à une reprise en 17 saisons. Hommage…

 

 

Stats : 5.5 points, 1.6 rebond, 1.9 passe

 

Ses heures de gloire, Tony Smith les récoltent à l’Université de Marquette, dont il intègre le Hall of Fame en 2006. Lors de son année senior, l’arrière tourne à 23.8 points, 4.7 rebonds et 5.8 passes. La fac boucle pour la première fois depuis son arrivée un bilan positif. Une réputation de gros scoreur qui tape dans l’œil des Lakers lors de la draft 1990. Pour son bizutage en NBA, Tony atteint les Finales NBA et a même le droit de défendre sur Michael Jordan pendant une trentaine de minutes. Avec la retraite des cadres californiens, Smith gagne en temps de jeu et devient une excellente rotation du backcourt. Sa meilleure production, il la réalise sous les ordres de coach Magic Johnson en 1994 : 9 points, 3 rebonds et 2 passes. En bon soldat, il termine sa carrière NBA chez lui à Milwaukee en 1998 avant de rejoindre l’Espagne et les joutes de l’Euroleague.

 

Etape 15 : Chicago
Etape 14 : Indiana
Etape 13 : Detroit
Etape 12 : Cleveland
Etape 11 : Memphis
Etape 10 : Miami
Etape 9 : Orlando
Etape 8 : Atlanta
Etape 7 : Charlotte
Etape 6 :
Washington
​Etape 5 : Philadelphie
​Etape 4 : Boston
​Etape 3 : New Jersey
Etape 2 : Brooklyn
Etape 1 : New York