Home Sweet Home : Detroit

Et si les joueurs NBA revenaient dans leur région de naissance... Pendant le mois d'août, Inside Basket vous propose un grand voyage à travers les Etats Unis pour découvrir à quoi ressembleraient ces franchises. Aujourd'hui, escale à Detroit et dans le Michigan.

Stats : 19.5 points, 7.2 rebonds, 11.2 passes
Record contre les Pistons : 40 points

 

Du charisme, du talent, du showtime, Magic Johnson a révolutionné la NBA dans les années 80 avec ses Lakers. Un meneur de 2m06 qui propose un basket champagne, c’est du jamais vu avant lui. Ses passes légendaires et son sourire sont les premières images de la Ligue qui traversent l’Atlantique pour atterrir sur les postes TV en Europe. Et sa rivalité avec Larry Bird et les Celtics fait naître toute une génération de fans sur le sol français. De sa joie démesurée lors de sa première victoire en NBA où il tombe dans les bras de Kareem Abdul-Jabbar, jusqu’à son jubilé lors du All Star Game d’Orlando en 1992, on connait tous l’immense carrière du meneur.

Une carrière qui prend ses racines dans le Michigan à la Everett High School. Dans ce lycée majoritairement blanc, Earvin Johnson utilise le basket comme vecteur d’intégration. Après un triple double de haute volée (36 points, 18 rebonds et 16 passes), la presse locale le surnomme Magic... le début de la légende ! A la fac de Michigan State, Earvin continue d’affûter sa baguette : dès sa saison freshman, il atteint la finale régionale contre Kentucky qui est contraint de faire une défense de zone pour stopper le magicien. En seconde année, Magic et ses Spartans parviennent en finale NCAA contre Indiana State emmené par Larry Bird. L’opposition fait péter tous les records d’audimat pour une rivalité qui ne les quittera plus. Sorti vainqueur de la joute, le magic man ajoutera cinq bagues de champion NBA à son titre universitaire.

 

Stats : 17.1 points, 5.0 rebonds, 2.7 passes
Record contre les Pistons : 36 points

 

Champion NCAA avec Michigan State tout comme Magic Johnson, J-Rich en connait un rayon, lui aussi, question showtime. Drafté en cinquième position en 2001 par des Warriors en pleine reconstruction, Jason Richardson s’illustre dès sa saison rookie : 14.4 points, 4.3 rebonds et 3.0 passes qui lui valent une sélection dans la All-Rookie First Team. Dans la Baie, il monte même jusqu’à 23.2 unités en 2006 et effleure le statut de All Star. Même son avoir son étoile, J-Rich s’illustre au cours de cette cérémonie : il remporte deux fois d’affilée le Slam Dunk Contest en revisitant à sa sauce d’anciennes figures comme le windmill et le rider.

Au fil des saisons, Jason prouve qu’il est bien plus qu’un simple funambule aérien. Il goûte pour la première aux playoffs avec les Warriors en 2007 lors de l’épopée We Believe. Qualifié in extremis pour la post-saison, Golden State fait tomber Dallas, tête de série n°1. Une série au cours de laquelle, J-Rich tourne à 20 points et 7 rebonds. Pourtant, il sera transféré l’année suivante aux Bobcats. Le début d’un périple à travers tout le pays qui le mènera à Phoenix, Orlando et Philadelphie. A chacune de ses destinations, Richardson laisse des highlights par dizaine… souvenirs !

 

 

Stats : 25.1 points, 5.3 rebonds, 2.6 passes
Record contre les Pistons : 49 points

 

Surnommé The Iceman, George Gervin avait du sang froid dans les veines, mais de l’or dans les mains. Un toucher de velours qui lui a permis de démocratiser le finger roll, un mouvement désormais classique qui va devenir la signature d’un des plus gros scoreurs que la NBA ait connue. Gervin fait le grand écart entre deux générations : il fait son apprentissage chez les Squires de Virginia avec Julius Erving et finit par un baroud d’honneur chez les Bulls en compagnie de Michael Jordan en 1986. Entre les deux, George est l’icône et le franchise player des Spurs. L’ailier déboule lors de la création de l’équipe texane en 1973. Il marque de son sceau l’histoire de San Antonio en étant toujours le second scoreur alltime, juste derrière Tim Duncan. Il faut dire que question scoring, The Iceman fait chauffer les compteurs : 4 fois meilleur scoreur de la Ligue et 12 saisons à plus de 20 points en moyenne. Avec 26.595 points en carrière, il est de loin le meilleur scoreur des natifs du Michigan avec près de 10.000 points d’avance sur son dauphin, Magic Johnson.

 

Stats : 20.7 points, 9.8 rebonds, 4.2 passes
Record contre les Pistons : 39 points

 

Meilleur joueur de l'état en 1991, Chris Webber rejoint tout naturellement l'Université de Michigan. Cette année-là, la fac réussit à rameuter quatre autres freshmen de talent dont Jalen Rose et Juwan Howard. Cette incroyable cuvée va bousculer une NCAA trop sage : le Fab Five attire l'attention du pays tout entier en cassant les codes de l'époque : shorts longs, ambiance hip-hop, trashtalking incessant, argent illégal… Michigan séduit autant qu'elle agace. En bon chef de gang, C-Webb montre la voie avec ses 17.4 points et 10 rebonds. Le Fab Five atteint la finale NCAA dès la première année contre Duke. Mais, les disciplinés Blue Devils de Grant Hill renvoient les freshmen à leurs études. Michigan parvient de nouveau en finale la saison suivante contre North Carolina. Mené de 2 points à 20 secondes du terme, Webber prend le rebond, traverse le terrain et se retrouve bloqué ligne de fond. En ultime recours, il demande un temps mort. L'équipe ayant épuisé son quota, C-Webb écope d'une faute technique qui coûte le titre aux siens. Une erreur de jeunesse, certes, mais qui le suivra toute sa carrière.

Car aussi talentueux que peut l’être Webber, cette malédiction de la loose le suivra en NBA. Drafté par le Magic en première position, il ne formera jamais le duo espéré avec Shaquille O’Neal qui aurait pu être l’un des plus dominant de sa génération. Il est transféré le soir de la draft à Golden State contre Penny Hardaway ! Sept ans plus tard, devenu la pierre angulaire de la grande équipe des Kings, il devra s’incliner d’un orteil face aux Lakers et un arbitrage plus que contestable. Par la suite, il déboule un poil trop tard chez les Sixers d’Allen Iverson et les Pistons de Wallace & Co. C-Webb n’en demeure pas l’un des intérieurs les plus complets et spectaculaire de sa génération avec 5 étoiles de All Star et autant de nominations dans les All-NBA Teams. A suivre son Top 10 en carrière !

 

 

Stats : 14.3 points, 9.2 rebonds, 2.0 passes
Record contre les Pistons : 36 points

 

Si le Michigan compte nombre de All Stars et Hall Famers à l’arrière et sur les ailes, le poste de pivot ne croule pas sur le talent. Pour compléter, ce 5 Majeur, nous avons donc sélectionné un monstre défensif : Dan Roundfield. Intérieur de petite taille, Dr Rounds est le ciment de la raquette d’Indiana fin seventies et d’Atlanta dans les années 80. Enorme rebondeur avec 10.7 prises en moyenne chez les Hawks, il se fait surtout remarquer par une défense ultra-physique et coriace. Une caractéristique qui lui permet d’être nommé à cinq reprises dans la All-Defensive First Team, et même de participer à 3 All Star Game. La fin sera malheureusement plus tragique, puisque Roundfield meurt noyé au large d’une île des Caraïbes, emporté par des courants marins.

 

Jalen Rose : 14.5 points, 3.5 rebonds, 3.8 passes

Devin Booker : 18.0 points, 2.8 rebonds, 3.0 passes

Dan Majerle : 11.4 points, 4.5 rebonds, 2.9 passes

Dave DeBusschere : 16.1 points, 11.0 rebonds, 2.9 passes

Draymond Green : 9.0 points, 6.8 rebonds, 4.1 passes

 

Le petit jeunot de la second unit n'est autre que Devin Booker. Le feufolet des Suns n'a certes que deux saisons dans les pattes, mais sa performance historique de 70 points contre Boston légitime à elle seule sa présence sur le banc. Autre NBAer actuel, Draymond Green, replacé ici en pivot pour une configuration small ball. Auréolé du trophée de Meilleur Défenseur de l'Année et d'une seconde bague de champion, le Warrior est associé dans la raquette au regretté Dave DeBusschere. Tout comme Draymond, l'ancien Knick a deux titres NBA en poche et a gagné ses lettres de noblesse grâce à ses aptitudes défensives. Pour compléter ce second cinq, Jalen Rose, ancien membre du Fab Five de Michigan avec Webber prend la mène et Dan Majerle la place d'ailier. Réputé pour son adresse à 3 points, Thunder Dan a gagné son surnom, pas pour ses éclairs de génie derrière l'arc, mais plutôt pour l'explosivité de ses dunks ! Rappel en vidéo...

 

 

Stats : 10.6 points, 5.4 rebonds, 1.3 passe

 

Fort d'une grosse carrière à la Romulus High School, Terry Mills est élu Mr Basketball of Michigan en 1986. Le succès continue pour lui à l’Université, puisqu’il remporte le titre NCAA en 1989 avec les Wolverines du Michigan. Drafté par les Bucks en 16ème position, il fait le choix curieux lors de l’été 1990 de signer un contrat avec le PAOK Salonique. L’idylle grecque ne durera que quelques semaines, Mills rentre au pays après une sévère altercation avec le coach Kostas Politis. La NBA ne va pas le regretter, surtout sa franchise de cœur des Pistons qu’il rejoint en 1992. En deux saisons, il passe de role player à starter indiscutable. Ses stats font un bond spectaculaire : de 9.0 points et 5.5 rebonds en 1992 à 17.3 points et 8.4 rebonds en 1994. Chouchou du Palace d'Auburn Hills, le bedonnant intérieur se démarque des autres big men par sa capacité à shooter de loin. Le speaker des Pistons le surnomme même The Sugar en rapport à son tir soyeux à 3 points. Après cinq saisons pleines dans le Michigan, Mills signe au Heat où son rendement chute en même temps que son embonpoint décolle.

 

Etape 12 : Cleveland
Etape 11 : Memphis
Etape 10 : Miami
Etape 9 : Orlando
Etape 8 : Atlanta
Etape 7 : Charlotte
Etape 6 :
Washington
​Etape 5 : Philadelphie
​Etape 4 : Boston
​Etape 3 : New Jersey
Etape 2 : Brooklyn
Etape 1 : New York