Home Sweet Home : Charlotte

Et si les joueurs NBA revenaient dans leur région de naissance... Pendant le mois d'août, Inside Basket vous propose un grand voyage à travers les Etats Unis pour découvrir à quoi ressembleraient ces franchises. Aujourd'hui, escale à Charlotte et en Caroline du Nord.

Stats : 18.7 points, 4.4 rebonds, 9.9 passes
Record contre les Hornets : 25 points

 

Qui de mieux que Chris Paul pour tenir les rênes d’une équipe NBA. Excellent shooteur, défenseur coriace, manieur de ballon inné, CP3 a un Q.I. basket aussi grand que son palmarès collectif est vide. C’est là tout le paradoxe de ce joueur. Paul est le plus grand meneur d’hommes de la NBA actuelle, un président du syndicat des joueurs unanimement salué, mais pourtant, il n’a toujours pas connu ne seraient-ce que les Finales de Conférence. La faute à un effectif un peu étriqué chez les Pelicans puis à de nombreuses blessures chez les Clippers. Espérons que son transfert cet été aux Rockets parvienne à changer la donne. Car CP3, c’est quand même huit saisons à plus de 18 points de moyenne, dix années à plus de 10 assists et six titres de meilleur intercepteur de la Ligue. Avec plus de 8000 passes en carrière, Paul est le meilleur livreur de caviars de Caroline du Nord, loin devant John Lucas ou Sleepy Floyd. A 32 ans, il est déjà le 11ème passeur alltime et peut lorgner sur le Top 5 en fin de carrière en franchissant la barre mythique des 10.000 assists.

 

Stats : 22.7 points, 4.1 rebonds, 3.3 passes

 

Presque 40 ans avant Klay Thompson et ses 60 points en 29 minutes, un autre Thompson faisait gravement fumer les filets. En avril 1978, David Thompson inscrivait 73 points (à 28/38 aux tirs s’il vous plaît) dans le dernier match de saison régulière contre les Pistons. Le but : finir meilleur scoreur de la Ligue. Au final, il échouera dans sa quête pour 6 malheureux points, le trophée revenant à George Gervin. Champion universitaire en 1974 avec North Carolina State, Thompson fait étalage de ses qualités athlétiques dès son arrivée en NBA. Avec 1m10 de détente sèche, l’arrière est considéré comme le pionner des alley-oops et le premier joueur à réussir un 360° lors du Slam Dunk Contest de 1976.

Inarrêtable grâce à son shoot en suspension, Thompson score plus de 24 points de moyenne lors de ses sept premières saisons à Denver. Fin 1978, il signe le plus contrat de la Ligue et parallèlement va sombrer peu à peu dans la toxicomanie. Il se blessera même sérieusement au genou suite à une chute dans l’escalier du mythique Studio 54, le lieu de débauche attitré de New York dans les 70’s. Il finit sa carrière brutalement à 29 ans chez les Sonics, laissant derrière lui, un sentiment d’énorme gâchis.

 

 

Stats : 17.6 points, 5.1 rebonds, 3.0 passes
Record contre les Nets : 28 points

 

Le tueur silencieux par excellence. Sans faire de bruit, sans jamais tirer la couverture médiatique à lui, James Worthy est l’un des plus gros palmarès NBA : 3 fois champion avec les Lakers, 7 fois All Star et un titre de MVP des NBA Finals 1988 avec un triple double dans le Game 7 ! Car en bon compétiteur, James augmente sa production statistique lorsque l’enjeu est à son comble. Ses meilleures moyennes, il les réserve pour les playoffs : 21.1 points en carrière contre 17.6 en saison régulière. Une aptitude à se dépasser quand la tension monte, qui lui vaut le surnom de Big Game James.

Son palmarès, Worthy se l’est construit déjà à l’échelon universitaire avec North Carolina, la prestigieuse fac à deux pas de chez lui. En compagnie de Michael Jordan et Sam Perkins, il met la main sur le trophée en 1982 et s'adjuge le titre de meilleur joueur du tournoi. Logiquement drafté en première position lors de la draft suivante, il échoue aux Lakers qui avaient récupéré le first pick des Cavaliers en contrepartie de Don Ford. Une aubaine pour Worthy ! Il débarque en NBA en pleine période showtime de Magic Johnson, Kareem Abdul-Jabbar et compagnie. Il y restera ses douze années de carrière, reprenant même le flambeau lors de la retraite de ses glorieux aînés.

 

Stats : 22.1 points, 9.4 rebonds, 2.3 passes

 

Arrivé en NBA en 1972, Robert alias Bob McAdoo créé d’emblée un sentiment de modernité dans les raquettes. Intérieur de petite taille (2m06), Bob va chercher la majorité de ses points en dehors de la peinture. Une anomalie pour l’époque ! Capable de shooter au large, McAdoo sème la zizanie chez les big men incapables de sortir de leur zone pour le défendre. Résultat, il empoche trois titres consécutifs de meilleur scoreur de la Ligue chez les Buffalo Braves avec plus de 30 points de moyenne. Peu après ses sept sélections au All Star Game, les blessures vont freiner sa carrière et il faut attendre un rebond chez les Lakers en 1981 pour voir de nouveau McAdoo sur le devant de la scène. Reconverti en sixième homme de luxe, il rafle deux bagues de champion avec les Californiens.

En 1986, alors que les Sixers lui font une offre de prolongation, Bob peu satisfait du montant de cette dernière décide de quitter le pays. Direction Milan et la Série A, une décision incroyable à cette époque faisant de McAdoo, le premier All Star à rejoindre le Vieux Continent. Il passera sept saisons au final en Italie pour une moyenne exorbitante de 26.6 points et 8.7 rebonds. Il prend sa retraite définitivement à 41 ans, non sans avoir décrocher l’Euroleague et son titre de MVP.

 

Stats : 19.0 points, 9.5 rebonds, 3.7 passes
Record contre les Hornets : 30 points

 

Avant les arrivées de Zydrunas Ilgauskas et LeBron James à Cleveland, le meilleur scoreur de la franchise se nommait Brad Daugherty. Formé lui aussi à North Carolina, ce descendant d’Indien Cherokee a eu une carrière éclair entre les années 80 et 90. Choisi avec le First Pick par les Cavaliers en 1986, Brad met deux saisons à trouver le bon rythme. 5 fois All Star, il dépassera les 20 points et 10 rebonds de moyenne à partir de 1991. Dans l’ombre des légendes de sa génération comme Patrick Ewing, Hakeem Olajuwon et David Robinson, Brad évolue certes un ton en dessous, mais reste considéré comme le meilleur pivot passeur de cette époque. En 1993, il atteint même les 4.4 assists, faisant de lui le second playmaker derrière Mark Price. Abonné aux playoffs six saisons de suite, Brad doit cependant déposer les armes cinq fois face aux Bulls. Le Cavalier n’aura jamais le scalp de Jordan et restera l’éternel dauphin de Chicago dans le Central Division. Après seulement huit années de carrière, Daugherty enterre définitivement la hache de guerre avec son ennemi de l’Illinois. Souffrant de douleurs permanentes au dos, il est contraint de prendre une retraite prématurée à 28 ans.

 

 

John Wall : 18.8 points, 4.4 rebonds, 9.2 passes

Jerry Stackhouse : 16.9 points, 3.2 rebonds, 3.3 passes

Lou Hudson : 20.2 points, 4.4 rebonds, 2.7 passes

Buck Williams : 12.8 points, 10.0 rebonds, 1.3 passe

Hassan Whiteside : 13.6 points, 11.4 rebonds, 2.6 contres

 

Le secteur intérieur du banc repose sur Hassan Whiteside, machine à contrer il y a deux saisons, qui a apporté de la justesse dans son jeu cette année, au point de terminer meilleur rebondeur de l'exercice. A ses côtés, le triple All Star et Rookie de l'Année 1982, Buck Williams. Avant d'être dépassé par Brook Lopez, il y a quelques semaines, l'intérieur était le meilleur scoreur alltime de la franchise des Nets. En meneur, on retrouve John Wall, relégué sur le banc par la présence de CP3 dans le 5 majeur. Subtil mélange de vitesse et de playmaking, le Wizard a enchaîné trois saisons à plus de 10 assists de moyenne. Pour compléter le backcourt, nous avons sélectionné Lou Hudson, redoutable shooteur chez les Hawks dans les 70's avec sept saisons à plus de 20 points de croisière. Et enfin, Jerry Stackhouse, double All Star à Detroit, sera la touche showtime du banc. Comparé à Michael Jordan en début de carrière suite à son passage à North Carolina, Stack sera au final bien loin de Sa Majesté avec huit franchises à son actif. Mais, il laisse derrière lui un wagon de highlights et de dunks surpuissants. Rappel en images...

 

 

Stats : 7.9 points, 4.7 rebonds, 1.0 passe

 

Des joueurs besogneux dévoués aux tâches ingrates, il en faut dans une équipe. Kenny Gattison rentre exactement dans cette case. Arrivé à Charlotte un an après la création de la franchise, il squatte d'abord le banc en doublure d'Armen Gilliam et Kurt Rambis. En 1991, le roster fait peau neuve avec l'arrivée de Larry Johnson notamment. Les Hornets deviennent glamour avec leur logo et couleurs flashy. C'est à cette période que Gattison s'installe dans le 5 Majeur au poste 4. Il réalise sa meilleure production avec 12.7 points et 7.1 rebonds. Des stats solides qui ne dureront qu'une saison. La draft l'année suivante d'Alonzo Mourning fait fondre son temps de jeu et Kenny retrouve un rôle d'energizer des raquettes en sortie de banc.

 

Etape 6 : Washington
​Etape 5 : Philadelphie
​Etape 4 : Boston
​Etape 3 : New Jersey
Etape 2 : Brooklyn
Etape 1 : New York