Home Sweet Home : Brooklyn

Et si les joueurs NBA revenaient dans leur région de naissance... Pendant le mois d'août, Inside Basket vous propose un grand voyage à travers les Etats Unis pour découvrir à quoi ressembleraient ces franchises. Après New York hier, nous traversons l'East River pour nous rendre à Brooklyn.

Stats : 19.3 points, 3.0 rebonds, 7.6 passes
Record contre les Nets : 31 points

 

Le bad boy de cette équipe de Brooklyn, c'est lui, Stephon Marbury. Du talent plein les mains, mais un caractère bien trempé qui lui a joué plus d'un tour en NBA. Drafté en 4ème position par les Bucks en 1996, il est échangé le soir même contre Ray Allen. Direction la jeune franchise des Timberwolves, où il forme un tandem prometteur avec Kevin Garnett. Sous leur impulsion, la franchise accède aux playoffs pour la première fois de son histoire en 1997. L'idylle ne va pas durer, Marbury jalouse l'énorme contrat signé par KD et demande son transfert. C'est chose faite en 1999 où il rejoint les Nets.

Le meneur s'affiche à plus de 20 points et 8 passes durant trois saisons et gagne ses galons de All Star. A peine le temps de savourer cette première sélection qu'il change de nouveau de conférence en passant à Phoenix dans un échange contre Jason Kidd. Il regoûte aux playoffs mais son jeu personnel déplaît en Arizona. Starbury est envoyé chez lui à New York. Alors qu'il avait les cartes en main pour devenir l'idole du Garden, il s'embrouille sévèrement avec Isiah Thomas, dirigeant aux Knicks à l'époque. Redevenu tête de turc, il quitte définitivement Big Apple et la NBA en 2009 à seulement 31 ans. C'est là, qu'il s'expatrie en Chine. Il devient rapidement l'idole du championnat en remportant 2 titres de MVP. Une statue est même érigée à son effigie à Pékin.

 

Stats : 30.1 points, 6.2 rebonds, 5.3 passes
Record contre les Nets : 58 points

 

Brooklyn, la pire franchise de la Ligue cette saison hérite du GOAT ! C'est bien à Brooklyn, le 17 février 1963, que Michael Jordan vient au monde. Il ne restera que 18 mois à Big Apple. Ses parents, James et Deloris, jugeant les rues du quartier peu fréquentables pour élever leurs enfants, décident de déménager à Wilmington en Caroline du Nord. Un état où la légende de MJ prendra racine avec son titre universitaire de 1982. Viendra ensuite la conquête de six bagues de champion avec les Chicago Bulls.

Mais, revenons à Brooklyn : on ne trouve aucune pancarte sur le lieu de naissance de Jordan, au 39 Auburn Place. Le bâtiment, autrefois connu sous le nom de Cumberland Hospital, est devenu un centre d’accueil pour familles sans abri… un comble pour un homme désormais multimilliardaire. Ce n’est pas un hasard, non plus, si le premier magasin entièrement dédié aux produits dérivés Michael Jordan a ouvert ses portes en 2014 au cœur de Brooklyn. Sur le plan sportif, le Bull a toujours vu rouge quand il revenait à Big Apple, y compris contre les Knicks. Le Garden était son jardin : 50 points en 1986 et 55 en 1995. Idem avec les Nets. C’est d’ailleurs contre la franchise alors située dans le New Jersey qu’il réalise l’une des plus grosses performances de sa carrière : 43 points à 40 ans passés ! Un record NBA bien sûr qui vaut bien une vidéo.

 

 

Stats : 22.5 points, 5.8 rebonds, 3.3 passes
Record contre les Nets : 60 points

 

L'histoire de Bernard King est intimement liée à celle des Knicks et des Nets. Star universitaire avec les Volunteers du Tennessee, King se présente à la draft 1977 avec une réputation de scoring machine. Pour la première fois, cette draft incorpore des anciennes équipes ABA dont les New York Nets. Ceux-ci ne vont pas rater le coche en sélectionnant le prodige local en 7ème position. Bernard retourne donc chez lui à Gotham. Ironie du sort, quelques semaines plus tard, la franchise déménage de l'autre côté de l'Hudson pour devenir les New Jersey Nets. Qu'importe l'air de la banlieue réussit plutôt bien à Bernie. Il boucle sa saison rookie à 24.2 points et enchaîne sur une seconde à 21.6.  Mais, la vie nocturne le rattrape et provoque un premier divorce.

Direction le Jazz où l'alcool laisse place à la dépression, puis les Warriors. En Californie, King se refait une santé et gagne son statut de All Star. Il revient dans la Grosse Pomme en 1982 chez les Knicks cette fois. Archi dominant à son poste avec une saison à 32.9 points de moyenne, il offre le soir de Noël 1984 le plus beau cadeau aux fans du Madison : 60 points contre... les Nets dont 40 en première mi-temps. Éclaircie avant la tempête : en mars 1985, le King de N.Y. se déchire les croisés, une blessure horrible synonyme de probable fin de carrière. Mais, après quasiment deux ans de rééducation acharnée, Bernard revient. Entre temps, les Knicks se sont reconstruit et envoient leur top scoreur à Washington... Second divorce avec Gotham ! King terminera sa carrière aux Bullets avec panache : à 34 ans, il se permet de boucler la saison 1991 à 28.4 points.

 

Stats : 21.2 points, 10.4 rebonds, 4.3 passes
Record contre les Nets : 44 points

 

Sixième homme de luxe chez les Sixers dans les années 60 et 70, Billy Cunningham est le principal lieutenant de Wilt Chamberlain. 5 fois All Star avec Philly, il valait à son prime plus de 26 points et 13 rebonds. Après des années de lutte contre les Celtics à l'Est et les Lakers à l'Ouest, Cunningham remporte enfin le Graal en 1967, la seule bague de sa carrière... en tant que joueur. Car niveau reconversion, Billy assure. Il prend la tête du banc des Sixers en 1977 et y restera pendant huit saisons. Avec Julius Erving et Moses Malone en franchises players, il réalise un bilan exceptionnel : 454 succès pour 196 défaites, soit 69,8% de victoires, le 5ème meilleur pourcentage de l'Histoire. En tant qu'entraîneur, il participe à six finales de Conférence, trois Finales NBA pour un seul titre obtenu en 1983. Un palmarès qui lui a permis d'être élu au Hall of Fame en 1986.

 

Stats : 11.9 points, 6.0 rebonds, 1.5 passe
Record contre les Nets : 22 points

 

Sous son allure nonchalante et une certaine mollesse pour un big man, Sam Perkins est un précurseur. Il est l'un des premiers intérieurs à s'écarter du cercle pour artiller à 3 points. Une qualité dans la NBA moderne, mais une singularité dans la Ligue des années 90. Membre des Tar Heels de North Carolina champion en 1982 avec Michael Jordan, il est drafté cette année-là en quatrième position, derrière His Airness justement. Big Smooth fait d'abord les beaux jours des Mavericks avant de rejoindre les Lakers en 1991. Il participe à sa première Finale cette saison-là, mais s'incline contre les Bulls de Jordan. A 31 ans, il se fixe un nouveau défi chez les Sonics et butte une nouvelle fois sur MJ en finale 1996. C'est à Seattle qu'il perfectionne son tir longue distance, sa manière à lui de durer dans la Ligue en apportant cette innovation chez un big man : il enchaîne alors 5 saisons à plus de 39% derrière l'arc. Il finit sa carrière chez les Pacers où il goûte aux NBA Finals une dernière fois contre les Lakers.

 

Mark Jackson : 9.6 points, 3.8 rebonds, 8.0 passes

Vinnie Johnson : 12.0 points, 3.2 rebonds, 3.3 passes

Rudy Gay : 18.4 points, 5.9 rebonds, 2.3 passes

Connie Hawkins : 18.7 points, 8.8 rebonds, 4.1 passes

Taj Gibson : 9.4 points, 6.3 rebonds, 1.0 passe

 

Sur le banc de Brooklyn, on retrouve en principal scoreur, Rudy Gay, le néo Spur. Dans la raquette, Taj Gibson est toujours un atout par son énergie déployée sous le cercle. Il est entouré de Connie Hawkins, légende des playgrounds new-yorkais et quadruple All Star avec Phoenix. Le backcourt composé de Mark Jackson et Vinnie Johnson est l'atout expérience de cette second unit : 131 matchs de playoffs pour le premier et 116 pour le second. Surnommé le micro-onde pour sa capacité à scorer beaucoup de points en peu de temps, Johnson est un des membres des Bad Boys de Detroit, double champions en 89 et 90. Quant à Mark Jackson, il est tout simplement l'un des meilleurs passeurs de sa génération : leader de la Ligue à Indiana en 1997 avec 11.4 caviars. A sa science de l'assist, Jackson ajoute un côté showtime. La preuve en images :

 

 

Stats : 12.2 points, 3.3 rebonds, 1.8 passe

 

Quel conte de fée pour Sean Kilpatrick depuis deux saisons ! Passé par les Summer League avec les Sixers en 2014 puis les Bucks en 2015, l'arrière a ensuite cumulé les contrats de 10 jours avec les Warriors, les Pelicans, les Nuggets, les Timberwolves pour un total de 12 matchs NBA. Journeyman dans la Grande Ligue, mais All Star en D-League. Entre ses brèves incursions en NBA, Sean cartonne à l'échelon inférieur et finit même top scoreur du championnat (26.4 points) avec les Delaware 87ers. Les passerelles sont rares entre les deux niveaux, y compris pour les gros talents offensifs comme lui. Aussi, lorsque les Nets lui proposent un CDD en février 2016, Kilpatrick met le pied dans la porte. L'occasion de revenir sur sa terre natale est trop belle. Brooklyn est en pleine reconstruction et a bien besoin de ses talents de scoreur : 11.1 points en 2016 puis 13.1 unités cette année. Sean a réussi à se faire une place et se bâtir un début de réputation. Son match contre les Clippers en novembre en est l'illustration. Lors de cette rare victoire des Nets, il pulvérise son record de points (38 dont 31 inscrits après le 3ème QT) et de rebonds (14 prises).

 

 

Etape 1 : New York