Home Sweet Home : Boston

Et si les joueurs NBA revenaient dans leur région de naissance... Pendant le mois d'août, Inside Basket vous propose un grand voyage à travers les Etats Unis pour découvrir à quoi ressembleraient ces franchises. Aujourd'hui, escale à Boston et dans le Massachusetts.

Stats : 13.0 points, 5.2 rebonds, 5.4 passes
Record contre les Celtics : 24 points

 

Saison 2013-2014, la NBA découvre un meneur pas comme les autres du côté de Philadelphie : 2m00, 86 kg et une envergure d’albatros, Michael Carter-Williams éclabousse de son talent cette faible cuvée de rookie. En dépit d’une relative faiblesse au shoot, sa polyvalence fait des ravages. Il aligne ses premiers triple double et remporte même un titre de joueur de la semaine à l'Est en novembre, premier rookie à décrocher un tel honneur depuis Shaquille O'Neal en 1992. La hype est en marche, logiquement MCW est élu Rookie of the Year. L'incompréhension est d'autant plus grande lorsqu'il est transféré la saison suivante aux Bucks. Sam Hinkie en pleine opération de tanking extrême avait sans doute compris qu'il ne s'agissait pas du meneur du futur. Dès lors, Carter-Williams se met à décevoir. Incapable de scorer de loin, il est déchu de son rôle de starter par Jason Kidd. Échangé à nouveau chez les Bulls cette fois-ci, MCW touchera le fonds en cours de saison, scotché sur le banc des matchs entiers. A 25 ans, sa signature cet été chez les Hornets ressemble déjà à sa dernière chance de rédemption.

 

Stats : 9.1 points, 2.3 rebonds, 3.2 passes
Record contre les Celtics : 26 points

 

Drafté au second tour par les Kings en 1988, Vinny Del Negro parvient tout de suite à se faire une place à Sacto. Doublure de Danny Ainge, l’arrière atteint les 10 points de moyenne lors de son année sophomore. Pourtant après deux saisons, il décide de rejoindre le championnat italien, un choix curieux pour l’époque surtout pour un jeune joueur. Dans la Lega, Vinny pourrait presque passé incognito avec son patronyme couleur locale. Mais, sa classe éclabousse la compétition : avec 25 points de moyenne, il soulève le trophée de champion avec Le Benetton Trévise. La NBA lui tend à nouveau les bras en 1992. Del Negro revient au pays chez les Spurs. Il y passera les meilleures saisons de sa carrière avec une pointe à 14.5 points et 4 assists en 1996. Alors que les Texans viennent de drafter Tim Duncan et se préparent à deux décennies de succès, Vinny signe chez les Bucks. Le début de la fin pour l’arrière qui finira en 2002 chez les Suns. Il se reconvertit ensuite en coach NBA et dirige les Bulls de 2008 à 2010 avant de prendre la porte pour de sévères dissensions avec le front office. Son passage sur le banc des Clippers sera plus glorieux avec un record de franchise en 2013 (56 victoires). Mais, après un échec cuisant au premier tour des playoffs, il est remercié et remplacé par Doc Rivers.

 

Stats : 5.8 points, 3.0 rebonds, 0.7 passe
Record contre les Celtics : 23 points

 

Surnommé le Red Mamba, Matt Bonner est aux antipodes de la mamba mentality de Kobe Bryant, l'autre reptile de la Ligue. Natif de Concord (à 80 kms de Boston), notre rouquin s'est d'abord illustré à Messine en Sicile avant de rejoindre les Raptors Outre-Atlantique en 2004. Quelques banderilles à 3 points plus tard, il est envoyé chez les Spurs où il finira sa carrière en 2016. Joueur éminemment sympathique, il gagne les faveurs du public texan grâce à son jeu atypique. Bonner n'a pas grand chose d'un intérieur classique. Son truc à lui c'est le shoot longue distance, des bombes en sortie de banc comme s'il en pleuvaient : 41,4% en carrière, meilleur pourcentage de la Ligue en 2011 avec 45,7%. Avec deux titres de champion NBA dans la poche, il annonce sa retraite en janvier 2017 dans une vidéo à son image, pleine d'humour et d'autodérision. Depuis, le Red Mamba est analyste sur Fox Sports, en plus d'être critique gastronomique. Matt s'est, en effet, rendu célèbre avec son blog The Sandwich Hunter où il part en quête du meilleur sandwich des Etats-Unis.

 

Stats : 10.0 points, 7.5 rebonds, 1.5 block
Record contre les Celtics : 19 points

 

Fils de migrants haïtiens, Nerlens Noel voit le jour dans la banlieue bostonienne où ses parents sont obligés de cumuler plusieurs jobs pour joindre les deux bouts. Les aptitudes de Nerlens pour le basket vont rapidement débloquer la situation. A sa sortie de high school, Noel est considéré comme le prospect n°1 du pays. Il est drafté à seulement 19 ans par les Pelicans en 6ème position mais échangé dans la foulée aux Sixers contre Jrue Holiday. Tout comme Joel Embiid ou Ben Simmons, Nerlens connaît une saison blanche à Philly avant de goûter aux joies du parquet. La faute à une opération du genou. En 2014, il chasse rapidement les doutes sur son niveau réel en s’affirmant comme un défenseur d'élite à son poste : il se classe dans le Top 10 aux contres et interceptions. Dès sa seconde année, il est la cible des rumeurs de transferts avec la concurrence à son poste de Jahlil Okafor et Embiid. Il est finalement échangé en février 2017 à Dallas contre Andrew Bogut. Chez les Mavericks, Noel a désormais la place nécessaire pour s’imposer comme pivot titulaire indiscutable.

 

Stats : 12.9 points, 9.7 rebonds, 2.0 passes
Record contre les Celtics : 27 points

 

Star des Pistons dans les années 80's, Bill Laimbeer est né à Boston et a grandi à Chicago, soit ses deux principaux rivaux de sa carrière. Sa carrière justement aurait pu ne jamais voir le jour. Fils d’un richissime PDG, il s’inscrit à la draft de 1979 juste pour l’amusement. Ses stats en senior à Notre Dame (6.4 points et 5.5 rebonds) ne lui laissent que peu de chance d’accéder à la NBA. Il est finalement choisi à la 65ème position par les Cavaliers puis tradé un an et demi plus tard à Detroit. Le début d’une grande histoire d’amour avec cette franchise et d’une véritable torture pour les 22 autres équipes. Avec l’intronisation de Chuck Daly sur le banc des Pistons en 1983, la dynastie des Bad Boys de Detroit est en marche. Le coach installe Laimbeer dans le rôle de bourreau, un boucher capable des pires gestes pour empêcher son adversaire de scorer : flopping, coups de coude, intimidation, clés de bras… ce bon vieux Bill rivalise de génie et devient l’épouvantail le plus haï de la Ligue. Mais, à côté de cela, Laimbeer enchaîne sept saisons en double double ! Leader de la NBA au rebond en 1986, il développe en parallèle son adresse dans le périmètre. Pierre angulaire de la défense des Pistons, le pivot raflera deux bagues avec Detroit et 4 sélections au All Star Game.

 

 

Travis Best : 7.6 points, 1.8 rebond, 3.5 passes

Ron Lee : 7.3 points, 2.7 rebonds, 3.8 passes

Jeff Turner : 6.0 points, 3.3 rebonds, 1.0 passe

John Amaechi : 6.2 points, 2.6 rebonds, 0.8 passe

Matt Geiger : 9.2 points, 5.7 rebonds, 0.7 block

 

Pas forcément de grands talents sur ce banc bostonien. On peut quand même noter l’arrière Ron Lee aka Kamikaze Kid chez les Ducks de l’Oregon en NCAA. Meilleur scoreur de l’histoire de la fac, Lee s’illustre en NBA grâce à son sens de l’interception. En plus d’un record personnel de 9 steals, Lee termine en tête de cette catégorie statistique en 1978 à Phoenix. A ses côtés, Jeff Turner qui reste dans les tablettes comme le premier ailier titulaire de l'histoire d'Orlando et l'intérieur John Amaechi, premier joueur NBA à avoir fait son coming out. Face à ces role players, le meneur Travis Best fait figure de All Star. Pur gaucher, il a fait les beaux jours des Pacers en backup de Mark Jackson et goûté aux Finales NBA en 2000. Pour compléter ce banc, on retrouve en pivot Matt Geiger. Avec son look de biker, l'intérieur a lui aussi connu les Finales avec les Sixers d'Allen Iverson. Robuste et véloce malgré sa taille, Geiger était capable de grandes envolées ponctuées par des dunks massifs. La preuve en images...

 

 

Stats : 10.5 points, 1.9 rebond, 3.3 passes

 

All Star sous le maillot des Sixers en 1995, Dana Barros est un pur shooteur qui aurait mérité sa place dans le 5 majeur bostonien. Et pourtant, Barros a galéré pour se faire une place au soleil. Pas assez de playmaking pour jouer meneur et trop petit pour défendre sur les arrières, il a évolué dans un rôle hybride entre les deux postes. Drafté par les Sonics en 1989, c'est à Philadelphie qu'il éclate réellement. La franchise pleure le départ de Charles Barkley et se cherche un leader offensif. Dana va répondre plus que présent avec 20.6 points de moyenne en 1995 le tout à 46,4% longue distance. Une progression fulgurante qui lui vaut le titre de Most Improved Player. C'est lors de cette saison qui réalise son plus gros carton en enfilant 50 points contre les Rockets avec un irréel 21 sur 26 aux tirs ! Free agent l'année suivante, il signe chez lui à Boston où il endosse le rôle de joker offensif en sortie de banc. Il jouera au final 6 saisons chez les Celtics avec une moyenne de 10.1 points et plus de 40% à 3 points.

 

 

​Etape 3 : New Jersey
Etape 2 : Brooklyn
Etape 1 : New York