Gilbert Arenas Vs James Harden

Duel de génération compare une star actuelle avec son alter-ego du passé. Aujourd'hui, on s'attaque à deux arrières aux génies incompris. Sylvain rentrera dans l'arène avec James Harden face à David qui accompagnera Gilbert Arenas.

Cette semaine, comme toujours, nous comparons deux joueurs aux aptitudes très similaires. Pourtant, cette fois, les statistiques n'ont jamais été aussi proches dans l'histoire dans cette chronique. Sylvain défendra aujourd'hui James Harden. L'arrière scoreur s'est reconverti comme meneur de jeu cette saison et cela nous fait penser à une ancienne star de la ligue. Meneur pendant l'intégralité de sa carrière, Gilbert Arenas avait pourtant l'âme d'un arrière. En tout cas, c'est lui que David a choisi pour défier The Beard

 

 

David : Après deux saisons en NCAA avec les Wildcats d'Arizona, Gilbert Arenas n'avait pas particulièrement convaincu les scouts. 15pts, 2pds, 4rbds et 2ints de moyennes en 70 matchs, loin d'être mauvais... mais pas assez pour impressionner à la draft. Lors de cette cuvée 2001, les Wizards faisaient la boulette du siècle en sélectionnant Kwame Brown avec le first pick. Suivirent Tyson Chandler, Pau Gasol, puis plus tard Joe Johnson, Zach Randolph et autres Tony Parker... Gilbert dû attendre le deuxième pick... du second tour, pour être appelé par les Warriors. 

A l'époque, les "experts" pensent qu'Arenas ne jouera pas une seule minute en NBA. le meneur prend ce chiffre au mot, s'il doit jouer zéro minute dans la ligue, c'est le numéro qu'il portera ! L'agent zéro est né. Le meneur de 20 ans et 1m93 arrive alors à Golden State dans une équipe talentueuse avec Antawn Jamison, Jason Richardson, Erick Dampier, Larry Hugues ou encore Bob Sura. Plus jeune que ce dernier et que le vieillissant Mookie Blaylock, Arenas se voit titulariser à la mi-saison. Il joue 47 matchs cette année dont 30 en tant que titulaire et finit la saison avec 10.9pts de moyennes. Après cette belle première saison, il explose lors de son année sophomore où il est désormais meneur titulaire devant le petit Earl Boykins (1m65). Il est deuxième meilleur marqueur des Warriors derrière Jamison et devant Richardson. Ses 18.3pts, 6.3pds et 4.7rbds de moyenne lui valent l'obtention du trophée de Most Improved Player. Cette année, il excelle aussi au match des rookies où il est élu MVP. La cote de l'agent 0 a grimpé en flèche, il est temps de tester le marché. Il devient agent libre et signe durant cet été avec les Wizards... qui auraient pu le choisir deux ans plus tôt à la place de Kwame Brown. 

 

En cette saison 2003, la NBA accueille LeBron James, Carmelo Anthony, Dwyane Wade et Chris Bosh... mais perd également le plus grand joueur de tous les temps. Michael Jordan prend définitivement sa retraite et quitte les Wizards. C'est dans ce contexte que Gilb rejoint la capitale où il croise Christian Laettner, membre de la Dream Team. Arenas réussi plutôt bien sa transition Ouest/Est, il est meilleur scoreur des Wizards cette année avec 19pts et 5pds de moyennes. Il fait mieux que Larry Hugues, Jerry Stackhouse et... toujours ce bon vieux Kwame. 

Le Black President devient alors une valeur sûre dans la ligue. Il est l'un des meilleurs meneurs de jeu et excelle pendant huit saisons avec les Wizards. Il participe trois fois au All-Star Game, ses stats s'enflamment jusqu'à atteindre les 29pts de moyennes durant l'exercice 2005-2006, du grand art ! En playoffs, les choses se corsent malheureusement. Arenas ne fera jamais mieux que le second tour, flanchant régulièrement contre LeBron James, et ce malgré le renfort de Caron Butler.

La fin de sa carrière à Washigton part très vite en c******* après sa resignature pour six ans et une blessure au genou qui nécessitera trois opérations en un an et demi. En 2009, alors qu'il les y avait caché "pour que ses enfants ne tombent pas dessus à la maison", les Wizards retrouvent quatre armes à feu dans le casier de Gilbert Arenas. Impliqué dans une sombre histoire de jeu, de paris et donc d'armes avec Javaris Crittenton, Arenas met les anciens Bullets au centre d'un énorme scandale. La NBA le suspend jusqu'à la fin de la saison, fort logiquement.

 

Après ce bordel et l'arrivée de John Wall, les Wizards décident de ne plus compter sur Arenas. Il aurait pu former un beau duo avec Wall mais il est échangé à Orlando en décembre 2010 contre Rashard Lewis. Là-bas, sa moyenne chute de 17 à 8pts par matchs, c'est le début de la fin pour le joueur. Il tentera un dernier pari la saison suivante en étant le Joker de luxe du banc des Grizzlies mais ces 17 matchs à 4pts de moyennes seront ses derniers en NBA. Gilbert Arenas finira sa carrière avec les Sharks de Shanghai.

 

Sylvain : Comment un jeune garçon asthmatique des quartiers difficiles de L.A. dont le père passe son temps en prison, a-t-il pu devenir la star NBA que l'on connaît. Son salut, James Harden le doit à sa mère, Monja Willis. Convaincue du potentiel de son fils, elle l'inscrit au Lycée d'Artesia, afin que son rejeton mène des études sérieuses et échappe à la corruption. Le coach local, Scott Pera, prend l'adolescent sous son aile et devient son totem paternel. Il exploite à fond les capacités offensives d'Harden et le transforme en machine à scorer. Sur ses conseils, l'arrière travaille son handle et ses techniques de feintes pour combler sa relative lenteur à l'époque. Après trois ans de travail acharné, James est devenu un gros prospect pour la NCAA. Avec la fac d'Arizona State, il démontre une nouvelle fois ses talents en attaque. Dans des orgies offensives, il réalise des cartons et devient vite boulimique de points. Il clôture son année sophomore à plus de 20 unités, 5 rebonds et 4 passes. Un standing suffisant pour le pousser à se déclarer éligible à la draft de 2009.

 

OKC le choisit en 3ème pick. Habitué à être la star de l'équipe, Harden doit désormais composer avec le duo star Kevin Durant Russell Westbrook. Apprenti scoreur lors de son année rookie (9.9 points), il devient très vite le chef d'escadron de la seconde escouade. Après un échec contre les Mavericks en finale de Conférence en 2011, Harden trouve la bonne carburation l'année suivante. Avec près de 17 points de moyenne, il forme désormais un Big Three avec ses deux compères All Stars. Sixième homme de luxe du Thunder, Harden devient un métronome en attaque en scorant moins de 10 points seulement à 4 reprises. Il décroche logiquement le titre de meilleur remplaçant de la Ligue. Oklahoma parvient cette fois jusqu'à la dernière marche en playoffs et affronte le Heat en Finale. Battu sèchement 4 à 1, avec un Harden très loin de ses standards (12.4 points à 37,5% aux tirs), le Thunder décide de briser le trio. En désaccord sur l'extension de son contrat, la franchise transfère Harden à Houston contre Kevin Martin.

 

Dans le Texas, l'arrière a la barbe naissante devient le go-to-player de l'équipe. Avec quasi 26 points de moyenne, il est invité à son premier All Star Game mais s'incline au premier tour des playoffs contre... le Thunder. L'arrivée l'été suivant de Dwight Howard va donner un coup de fouet aux résultats des Rockets. Porté par le duo, Houston parvient à la Finale de la Conférence en 2015 après un come-back improbable contre les Clippers. La bande de Stephen Curry met fin aux espoirs du barbu, mais Harden est plus que jamais dans la conversation pour le titre de MVP avec 27.4 points et 7 passes. Désormais contender pour le titre, Houston va décevoir lors de l'exercice suivant. Des querelles d'ego entre Harden et Howard vont pourrir la saison des Texans. The Beard continue d'allumer la mèche (29 points par match) mais ne participe pas aux efforts défensifs et laisse la situation gangrener le vestiaire, jusqu'au point de non retour avec D12. Houston opère des changements en profondeur et nomme Mike D'Antoni sur le banc. Résultat : Harden reprend du poil de la bête en ce début de saison où les systèmes sont tournés vers son domaine de prédilection : l'attaque.

 

Résultats : 1-1. Difficile de départager les deux guards offensivement car à leur prime, ils ont un rendement identique. 29.0 pour Harden et 29.3 pour Arenas. Véritables machines à scorer, ils ont fermé bien des bouches qui doutaient de leur potentiel pour s'imposer au sommet de la Ligue.

 

 

David : Beaucoup plus scoreur que passeur, malgré une saison 2008-2009 à 10pds de moyenne, Arenas n'est pourtant pas non plus le bouffeur de ballons ultime. A ses 20pts de moyenne en carrière, il ajoute 5pds, 4rbds et 1.6ints par matchs. Gilb savait évoluer en tant qu'arrière en plus du poste de meneur et cette polyvalence lui a permis d'apporter à son équipe selon les besoins du moment. Scoreur à ses débuts avec les Wizz, il a su se reconvertir en passeur avec l'explosion de Caron Butler. 

En matière de Leadership, on parle tout de même d'un joueur qui signe une saison rookie à 10pts de moyenne alors qu'il est sélectionné en 31° pick. Arenas a su rebondir et très vite devenir le Boss à Golden State puis à Washington qui venait de perdre Jordan. On peut lui reprocher de ne pas avoir su confirmer en playoffs, mais ce serait oublier que LeBron et les Cavs se dressaient sur son passage.

 

Sylvain : James Harden est le combo guard par excellence. Assez tanké pour se mêler à la lutte au rebond, sa moyenne en carrière (4,6) est plus qu'honnête pour un joueur de sa taille (1m96). En constante progression dans ce domaine, James tourne cette saison à 7,8 prises, soit le deuxième rebondeur des Rockets.

Habitué à avoir la gonfle sur chaque possession de Houston, ses qualités de playmaking forcent le respect. Depuis quatre saisons maintenant, il est le meilleur passeur des Texans avec là encore des chiffres qui ne cessent de grimper. Replacé au poste de meneur dans le système Mike d'Antoni, The Beard tourne à 12,6 assists, leader de toute la Ligue. Il est le premier joueur de l'Histoire à atteindre plus de 300 points et 120 passes sur les 10 premiers matchs. Même si sa production devrait baisser au fil de l'exercice, une moyenne de 10 assists reste envisageable.

Reste à évoquer le point noir dans son jeu. Qu'on soit clair, la défense ça le barbe ! Si Harden assurait les minimas durant ses premières saisons à OKC puis à Houston, l'arrière a lâché l'affaire depuis deux ans, se concentrant uniquement sur la parti offensive. Ses trous d'air en défense restent spectaculaires et lui ont valu quelques nominations dans le Shaqtin' A Fool.

 

Résultats : 2-1 pour Arenas. Certes, Harden comptabilise plus de triple double que son adversaire du jour (12 pour le barbu contre 4 pour Gilbert), mais on sanctionne ici son poil dans la main en défense. Pas impliqué sur cette partie du jeu, il n'est pas encore un leader charismatique dans les vestiaires. Tout le contraire d'un Arenas qui a su imposer sa loi chez les Warriors puis les Wizards, quitte à sortir les flingues.

 

 

David : MIP en 2003, Arenas fait partie des maudits qui ont décroché ce trophée puisque ce sera son dernier. Par la suite, l'agent zéro n'a glané que trois sélections au All-Star Game, deux dans la All-NBA Third Team et une dans la All-NBA Second Team. Sa carrière écourtée pour blessures et détentions d'armes brisera définitivement ses rêves d'obtenir enfin un titre après avoir cassé la baraque durant des années. Mais les distinctions personnelles ne font pas tout, c'est ses mouvements qu'il faut retenir !

 


Sylvain : A 27 ans, Harden a déjà noirci son CV avec quelques lignes prestigieuses. Elu dans le NBA All-Rookie Second Team en 2010, il met la main sur le titre de Meilleur 6ème homme de la Ligue en 2012. Après son changement de statut à Houston, il intègre une fois la All-NBA Third Team en 2013 puis deux fois la prestigieuse All-NBA First Team en 2014 et 2015. Quatre sélections au All Star Game complètent son palmarès qui devrait vite gonfler à ce niveau-là, tant Harden fait désormais partie du gratin.

Sur le plan collectif, l’arrière a goûté à l’ivresse des NBA Finals sans pouvoir toucher le Graal. Une désillusion atténuée par deux médailles d’or obtenues avec Team USA lors des J.O. de Londres en 2012 et des Championnats du Monde en Espagne en 2014.

 

Résultats : 2-2. Sans être encore renversant, la palmarès d'Harden est plus étoffé que celui d'Arenas. Avec des nominations dans la All-NBA First Team et deux médailles d'or, The Beard remporte ce round. Au vue de son début de saison fracassant, il doit même penser au titre de MVP en se rasant !

 

 

David : Excellent dribbleur et très athlétique, les mouvements d'Arenas étaient fabuleux. Le meneur pouvait prendre de vitesse n'importe quel défenseur et se créer son shoot quelque soit les situations. Son shoot d'ailleurs... une merveille ! Il est devenu avec le temps une pointure avec ses tirs extérieurs. 

S'il n'a pas toujours fait preuve d'intelligence en dehors des parquets, Arenas avait un Q.I basket énorme qui lui permettait d'analyser le jeu très vite et de faire les bons choix. Ajoutez à ça un sens de la passe inné et vous comprenez pourquoi ce scoreur a été placé à la mène durant l'intégralité de sa carrière.

 

Sylvain : Balle en main, Harden est l'un des arrières les plus intelligents. Son pourcentage d'assists (35% depuis 3 ans et 59% cette année) prouve que sa vision du jeu est bien en dessus de la norme. The Beard n'est pas qu'un créateur pour les autres. Sa technique, il l'utilise pour alimenter la marque. Quasi injouable en un contre un, sa longue série de dribbles hypnotiques lui permet de mystifier son défenseur grâce à son premier pas rapide accompagné d'un dribble fort inarrêtable. Il peut se créer son shoot contre n'importe quel défenseur grâce à sa marque de fabrique, le step back : lancé à plein vitesse, Harden s'arrête net pour mieux armer son tir en basculant en arrière.

Slasheur de défense, sa capacité à pénétrer est impressionnante. Avec son physique robuste, il peut défier les big men dans la raquette, où ses talents pour provoquer le contact, le conduisent irrémédiablement sur la ligne : premier de toute la ligue sur le nombre de lancers francs tentés et marqués en 2015 et 2016.

 

 

Résultats : 3-3. Match nul sur la note technique. Harden n'a pas d'équivalent pour se créer des lay-ups faciles et obtenir des LF. Mais, avec ses shoots improbables Arenas n'a pas à rougir. Son sang froid en fin match lui a permis d'enquiller des buzzer beaters à gogo. Celui contre le Jazz reste le plus célèbre, où l'on voit le Wizard lever les bras avant que son tir fasse mouche.

 

 

David : Il n'y a qu'à peine plus d'une vingtaine de joueurs dans l'histoire de la ligue qui ont pu marquer 60pts un jour en NBA. En 2006, Arenas rentrait dans ce club fermé avec 60pts, 8pds et 8rbds contre les Lakers de Kobe Bryant. Le Mamba avait répondu avec 45pts, 10pds et 8rbds mais avait perdu en prolongation. Aujourd'hui, Kobe et Gilbert partagent encore un record, ils sont les deux seuls joueurs à avoir marqué 60pts et 50pts durant la même semaine. 

Arenas possède donc le record de points sur une rencontre avec Washington et est également le meilleur artilleur extérieur des Wizards avec 868 tirs primés. Les fans de la capitale ont brillé en le regardant accumuler les matchs à 40 voire 50pts. 

Malheureusement, Arenas est aussi connu pour ses bêtises en dehors des parquets. Son histoire de détention d'armes dans son vestiaire a clairement terni son image et gâché sa fin de carrière. Les fans se rappellent surtout de cet obscur épisode au lieu de se souvenir de ses cartons sur le terrain. Les blessures, ce scandale et l'arrivée de John Wall auront poussé les Wizards à envoyer leur meneur à Orlando... Le Magic fera d'Arenas la première victime de l'Amnesty clause.

 

Sylvain : La barbe de James Harden. Cet attribut pilaire est devenu le symbole du n°13 des Rockets. Le poil long du hipster texan lui confère un côté nasty (le fameux Fear the Beard) et entretient une part de mystère autour du personnage. Plutôt lapidaire dans ses interviews d'après match, il n'en demeure pas moins un joyeux luron hors parquet. Sa relation avec la tumultueuse Khloé Kardashian a régulièrement alimenté les papiers de la presse à scandale et plongé par la même occasion, notre barbu au cœur des soirées people.

Mis à contribution dans de nombreuses pubs, Harden met en avant son sens de l'autodérision quand il rencontre "The Beard Guru" pour la promotion de NBA 2K15. Re-belote dans la dernière création d'Adidas où le joueur des Rockets s'imagine des destins différents dont un où il serait un défenseur hors pair. L'équipementier a bien compris le potentiel marketing d'Harden et en a fait une égérie swag. Ce dernier a paraphé un contrat de 13 ans avec la marque aux trois bandes pour la modique somme de 200 millions de dollars.

 

Résultats : 4-3 pour Harden. El Barbudo remporte ce duel d'un cheveu ou plutôt d'un poil. Sur ce dernier round, on peut même voir un destin inversé chez les deux arrières. Harden a grandi dans un quartier réputé pour sa délinquance et ses gangs mais a su y échapper grâce au basket. Tout le contraire d'Arenas qui a vu sa carrière voler en éclats pour une histoire d'armes à feu. Les deux combo guards restent très clivants par leur jeu et leur caractère, mais Harden a montré des facettes plus humoristiques hors parquet que Gilbert.

 

Article rédigé par Sylvain Hermer et David Kalmes

 

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