Detroit assure, le Jazz déchante

La saison régulière touche à sa fin. Détroit officialise son ticket alors que Utah joue avec le feu. Résumé d’une des dernières NBA.

Depuis 2009, tout le Palace espérait revivre pareilles émotions. Cette nuit, avec une victoire maitrisée sur Washington, autre prétendant au train de la post-season, les Pistons ont pris le flambeau des illustres générations qui ont marqué l’histoire de la franchise du Michigan. Les hommes de Stan Van Gundy annonce la couleur d’entrée de jeu. Extra-passes, shoots et réussite longue distance, les gars de Motown vont livrer un des quart temps les plus aboutis de leur saison, conclu par 39 points, record de saison. Washington sort la tête de l’eau durant deux périodes qui suivent grâce notamment à Markieff Morris, excellent en l’absence de John Wall (Genou). En variant le jeu, Markieff va surclasser son frère, Marcus. 29 points et 7 rebonds pour le Wiz, 13 points, 7 rebonds et 3 passes pour le Piston. Les douze dernières minutes offrent l’antithèse de la rencontre. Trois périodes offensives et à haut rythme laissent place à la défense et à la patience en attaque. À ce petit jeu, Reggie Jackson semblait imbattable. L’ancien du Thunder prend la direction des opérations en marquant 14 des ses 39 points en 10 minutes, auxquels il ajoute 9 passes pour noircir sa ligne de stats. Aaron Baynes a lui aussi tiré son épingle du jeu. Il a profité de la méforme d’Andre Drummond (8 points et 6 rebonds) pour marquer 12 points et peser sur la défense des Sorciers (10/10 aux lancers). Les dernières minutes sont une formalité pour les Pistons. Le Palace peut se lever et apprécier ce qu’il se pointe à l’horizon. Cette nouvelle génération a de l’avenir.

 

Utah pourrait s’en mordre les doigts. La qualification leur tendait les bras cette nuit face à des Clippers complétement remodelés. Chris Paul, Deandre Jordan, JJ Redick et le revenant Blake Griffin n’étaient pas sur le parquet dans la Vivint Smart Home Arena de Salt Lake City. Une aubaine normalement pour le Jazz mais que nenni ! Les remplaçants californiens vont se donner corps et âme. À l’image de Cole Aldrich et de son match de mammouth, 21 points et 18 rebonds à 10/15, oui oui on parle bien de Cole Aldrich. En plus de gonfler salement ses stats, il se permet d’être décisif. Il arrache à lui tout seul la prolongation en combinant gros block puis rebond offensif sur son propre shoot suivi d’un petit hook. Vous êtes sûr que Griffin n'a pas pris quelques kilos ? Jamal Crawford (30 points) règlera l’overtime à deux dixième de la fin avec un shoot dont il a le secret. Côté Utah, pas grand chose n’est à ressortir de cette rencontre. Gordan Hayward marque 24 points et prend 13 rebonds mais ses coéquipiers n’ont pas eu ce supplément d’âme nécessaire pour composter leur ticket « play-offs ». Rudy Gobert connaît notamment une baisse de régime depuis quelques semaines, 7 points (3/3) et 7 rebonds. Son rendement n’est plus le même et le Jazz aura besoin de son big men français si jamais qualification il y a. Cette défaite laisse surtout la porte entrouverte au retour des Rockets, mathématiquement encore possible.  

 

Dans les autres rencontres de la nuit, Boston finit en trombe la saison après avoir connu une première quinzaine de mars compliquée. Les Celtics pourraient même ravir la troisième place à Atlanta sur le fil. Pas grand chose à signaler sur cette victoire face aux Bucks. Tyler Zeller prouve qu’il faudra compter sur lui pour le premier tour des play-offs avec ses 26 points en sortie de banc. Brad Stevens a fait tourner son effectif, les starters ne jouant pas plus de 25 minutes afin de préparer au mieux une post-season intense.

Memphis sera condamné à l’exploit ou aux exploits face aux Warriors pour garder sa sixième place. Face à leur adversaire direct Dallas, les Grizzlies ont calé sur la fin de rencontre pour laisser une victoire importante aux Mavs. La franchise Texane ne compte plus que seul match de retard sur la franchise du Tennessee.

Les Pacers ont perdu une cartouche importante dans l’espoir de glaner la septième place à Detroit et ainsi éviter une série face aux Cavs au premier tour. Face aux seconds couteaux des Raptors, les coéquipiers de Paul George n’ont que très rarement existé. Frank Vogel a jugé bon d’ouvrir son banc durant la rencontre pour éviter tout pépin physique. 

 

 

Comment ne pas mettre Evan Fournier et son énorme perf face au Heat. Même si le Magic n’a plus rien à jouer cette saison, ce n’est pas le cas de l’arrière français qui va renégocier son contrat cet été. Nul doute qu’avec cette victoire glanée face au voisin floridien Miami, l’imprimante va rapidement chauffer à Orlando. Durant 46 minutes (!), Fournier va être partout. Il assure le scoring 28 points à 7/12 (12/15 aux lancers), il est meilleur rebondeur de son équipe avec 7 prises et distille 7 caviar. Match de mammouth pour victoire honorifique qui place Miami dans une position inconfortable, cinquième avec un bilan de 46 victoires pour 33 défaites, à égalité avec Charlotte. Champagne à Orlando !

 

 

Brooklyn Nets 99 – 113 Charlotte Hornets

Miami Heat 109 – 112 Orlando Magic

New York Knicks 109 – 102 Philadelphie Sixers

Milwaukee Bucks 109 – 124 Boston Celtics

Washington Wizards 99 – 112 Detroit Pistons

Indiana Pacers 98 – 111 Toronto Raptors

Los Angeles Lakers 102 – 110 New Orleans Pelicans

Memphis Grizzlies 93 – 103 Dallas Mavericks

San Antonio Spurs 98 – 102 Denver Nuggets

Los Angeles Clippers 102 – 99 Utah Jazz