Dallas Mavericks : Ça dégaine à tout va dans le Texas

Après quelques belles saisons dans les années 80, les Mavericks ont été abonnés aux échecs, avant de redevenir une puissance à l'ouest dans les années 2000. Leur 5 All Time est une escouade offensive impressionnante issue de leurs deux meilleures périodes.

 

 

Steve Nash a été un autre grand meneur pour les Mavs, mais c'est bien sous la houlette de Jason Kidd que les Texans sont devenus champions en 2011. Belle revanche pour un joueur qui avait été littéralement chassé de l'équipe en 1996 (et envoyé aux Suns), deux ans après avoir été drafté et un an après avoir obtenu le titre de Rookie de l'année. Revenu en 2008, J Kidd n'était plus le même. Après avoir mené les Nets en Finale en étant devenu une machine à triple-doubles, il était le parfait gestionnaire, certes un peu plus lent en défense que lors de ses plus belles années, mais capable de mettre Dirk Nowitzki dans les meilleures conditions en attaque. Ses statistiques, sans être faramineuses, indiquent à quel point Kidd était un joueur complet. En huit saisons, il a ainsi tourné à 10,5 points, 8,4 passes décisives, 5,5 rebonds et 1,9 interception, récoltant au passage deux sélections pour le All Star Game.

 

 

 

Drafté par Dallas en 1981, Rolando Blackman a été le premier joueur d'origine panaméenne à jouer en NBA. Quatre fois All Star, six fois qualifié en playoffs au cours des onze saisons qu'il a passé chez lez Mavs, Blackman a été un arrière offensif (19,2 points de moyenne) qui avait la particularité de ne pas shooter à trois points. Il a conclu sa carrière en NBA chez les Knicks de Pat Riley en échouant à deux pas du titre face aux Rockets et avant de signer quelques derniers contrats en Europe dont un au CSP Limoges.

 

 

 

Mark Aguirre était l'un des rares nice guys parmi les Bad Boys de Detroit, qui ont conquis deux titres en 1989 et 1990. Avant ça, il fait partie des meilleurs attaquants de la ligue et a été le leader des Mavs dans les années 80, formant un duo de feu avec Blackman. Au poste d'ailier, il a passé huit saisons à Dallas et a enregistré des moyennes impressionnantes (26,2 Points, 6 rebonds et 4 passes) récoltant au passage trois sélections pour le All Star Game. Ce sont finalement les disputes répétées avec le staff technique et plusieurs de ses coéquipiers qui ont poussé les Mavericks à se séparer de celui qui était alors le meilleur scoreur de leur histoire.

 

 

 

Drafté par les Suns, Michael Finley a rejoint Dallas en 1996, dans l'échange qui a envoyé Jason Kidd en Arizona. Joueur athlétique et bon shooteur, Finley avait des qualités qui le rendaient dangereux en attaque (19,8 points par match chez les Mavs, avec 3,8 passes) et redoutable en défense (avec une pointe à huit interceptions en une mi-temps en 2001, record à battre). L'ancien de la fac de Wisconsin, All Star en 2000 et 2001, a été un atout majeur pour les Mavs pendant neuf saisons. Il a formé, avec Nash et Nowitzki, un trident offensif de l'attaque run and gun qui a été la marque de fabrique des Texans au début des années 2000, sous les ordres de Don Nelson. Alors que l'Allemand se transformait en franchise player, Finley a accepté sans rechigner de se mettre à son service, afin de pouvoir viser le titre. Toutefois, c'est en changeant d'équipe en 2005, alors que les Mavs ne voulait pas le signer à nouveau, et en rejoignant les rivaux de San Antonio que Finley a pu conquérir  une bague.

 

 

 

On joue small ball à Dallas, tant il y a eu d'extérieurs de grand talent dans la franchise. Cela oblige à décaler en pivot le plus grand joueur de l'histoire des Mavericks, Dirk Nowitzki. Champion en 2011, MVP en 2007, 14 fois All Star, l'Allemand détient la plupart des records de la franchise (points, rebonds, matchs, minutes, shoots réussis...). Sélectionné par les Bucks en neuvième position de la draft 1998 et envoyé dans la foulée dans le Texas en échange de l'inoubliable Robert « Tractor » Traylor. Dirk Nowitzki a connu des difficultés à son arrivée, envisageant même de retourner en Allemagne à l'issue d'une année rookie particulièrement frustrante. Mais en 1999, le rachat de la franchise par Mark Cuban a changé la culture de l'équipe. Prêt à investir dans de bons joueurs et à les payer en conséquence, le fantasque propriétaire, dont les déclarations tapageuses ne doivent pas faire oublier qu'au moins lui s'y connaît en basket, a permis à Nowitzki de s'épanouir. En deux saisons, il est passé au dessus de la barre des 21 points par match, sous laquelle il n'est redescendu que douze ans plus tard. Entre temps, les Mavs sont devenus une machine à gagner, alignant douze qualifications en playoffs, une finale en 2006 et donc, un titre en 2011. Du haut de ses 213 centimètres, Nowitzki a pu faire admirer pendant des années un shoot superbe (rentrant, en 2007, dans le club très fermé des « 50-40-90 », pour les pourcentages à deux points, aux lancer-francs et derrière l'arc), devenant l'archétype du strech four : l'intérieur qui étire le jeu en présentant une menace extérieure. Maintenant qu'il vieillit, l'enjeu du staff des Mavs est de parvenir à ménager leur star tout en restant compétitif. Pour se faire, Cuban joue gros chaque été sur le marché des transferts et des free agents. Reste à savoir si la cuvée 2015 permettra au futur hall of famer qu'est Nowitzki d'ajouter une bague à son palmarès.

 

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