Chris Webber Vs Chris Bosh

Duel de génération compare une star actuelle avec son alter-ego du passé. Absent des parquets depuis quasiment un an, Chris Bosh a fait part de son désir de rejouer en début de semaine. Inside Basket a écouté le cri du cœur de l'intérieur de Miami et l'oppose aujourd'hui à la légende des Kings, Chris Webber.

Nouveau consultant pour la chaîne TNT, Chris Bosh a donné de ses nouvelles cette semaine. Et qui lui a tendu le micro pour cette interview solennelle ? Chris Webber ! Le duel d'aujourd'hui était donc tout trouvé. Pour sceller le résultat de ce match entre deux poste 4 polyvalents et talentueux, David a choisi le joueur du Heat et Sylvain s'occupera du looser magnifique, C-Webb.

 

 

Sylvain : Natif de Detroit, Chris Webber passe tout son cursus scolaire dans le Michigan. À la Country Day School, le lycéen fait déjà l'étalage de son immense talent : 29.4 points et 13 rebonds en senior. Meilleur joueur de l'état, c'est donc tout naturellement qu'il rejoint l'Université de Michigan en 1991. Cette année-là, la fac réussit à rameuter quatre autres freshmen de talent : Jalen Rose, Juwan Howard, Jimmy King et Ray Jackson. Cette incroyable cuvée va bousculer une NCAA trop sage.

Dans le plus pur style bad boys (on est à Detroit ça ne s'invente pas), le Fab Five attire l'attention du pays tout entier. Les audiences TV décollent, les foules se pressent pour voir les fameux Wolverines. Avec une arrogance folle, Webber et consorts cassent les codes de l'époque: shorts longs, ambiance hip-hop, trashtalking incessant, argent illégal, Michigan séduit autant qu'elle agace. En bon chef de gang, C-Webb montre la voie avec ses 17.4 points et 10 rebonds. Le Fab Five atteint la finale NCAA dès la première année contre Duke. Mais, les disciplinés Blue Devils de Grant Hill renvoient les freshmen à leurs études. Michigan parvient de nouveau en finale la saison suivante contre North Carolina. Mené de 2 points à 20 secondes du terme, Webber prend le rebond, traverse le terrain et se retrouve bloqué ligne de fond. En ultime recours, il demande un temps mort. L'équipe ayant épuisé son quota, C-Webb écope d'une faute technique qui coûte le titre aux siens. Une erreur de jeunesse, certes, mais qui le suivra toute sa carrière.

 

Car carrière, il y aura bel et bien en NBA. A la draft suivante, Chris est sélectionné en premier choix par Orlando puis transféré dans la foulée contre Penny Hardaway aux Warriors. Derrière Latrell Sprewell, Webber s'impose comme la seconde menace offensif. Avec 17.5 points, 9.1 rebonds et 3.6 passes, il remporte logiquement le titre de Rookie de l'Année. Pourtant, son entente avec le coach californien est tendue. Don Nelson souhaite faire jouer C-Webb au poste de pivot. Une configuration small ball qui ne plaît pas au rookie, mais sera très à la mode 20 ans plus tard dans la Baie. Conséquence, Webber est tradé aux Bullets contre Tom Gugliotta.

A Washington, il retrouve Juwan Howard, son pote du Fab Five. L'association est alléchante sur le papier. Mais, Chris passe son temps à l'infirmerie pendant deux saisons. Il faut attendre 1996 pour voir son vrai visage. En cumulant plus de 20 points et 10 rebonds, Webber gagne sa première étoile de All Star et goûte aux playoffs... le temps d'une série contre les Bulls de Jordan. Qu'importe, la Ligue redécouvre le talent du phénomène. L'année suivante, les Bullets changent de nom. Les Wizards font peau neuve et transfèrent C-Webb aux Kings contre Mitch Richmond. Un trade qui le rendra furieux puisque les Kings sont parmi les cancres de la Ligue.

 

C'est pourtant bien à Sacto que Webber va écrire ses plus belles pages. L'arrivée des deux rookies Peja Stojakovic et Jason Williams transforme la franchise. Monarque des Kings, Chris a dorénavant une cour à la hauteur de son talent. Qualifié pour les playoffs après des années de famine, Sacramento met en place un jeu hyper spectaculaire articulé autour de C-Webb. Les victoires s'enchaînent, le roster s'étoffe et peu à peu, les Kings deviennent l'attraction de toute la NBA. Chris cumule les exercices à plus de 20 points avec pour point G, la saison 2001 et ses 27.1 unités. Le jeu rapide séduit en saison régulière mais s'essouffle en playoffs. Les Kings buttent au premier tour sur les Lakers en 2000, puis au second tour en 2001. L'arrivée de Mike Bibby l'année suivante donne une arme de plus à Sacto pour vaincre l'ennemi intime. Les Kings marchent sur la ligue avec un bilan de 61 victoires et retrouvent Los Angeles, en finale de conférence cette fois-ci. En menant 3 à 2, Webber pense avoir fait le plus dur, mais dans le Game 6, il est victime d'un régicide. Après une parodie d'arbitrage, les Lakers repoussent l'échéance. Chris et ses Kings ne s'en relèveront pas. Jamais, il n'aura tutoyé d'aussi près les sommets.

 

En 2005, il est envoyé chez les Sixers d'Allen Iverson. Désormais second couteau avec 20.2 points de moyenne, il est bien décidé à donner un nouvel élan à sa carrière. La mayonnaise tarde à prendre cependant et finalement c'est The Answer qui est transféré à son tour du côté de Denver. Libéré par Philadelphie en 2007, il signe au salaire minimum chez lui à Detroit dans l'espoir de décrocher un titre. Que nenni, cette saison-là, les Pistons caleront en finale de conférence contre les Cavs. La quête de bague de C-Webb s'arrêtera là. Ces derniers matchs en 2008 aux Warriors resteront anecdotiques.

 

David :  En 2003, derrière LeBron James et Carmelo Anthony mais avant Dwyane Wade, David Stern appelle Chris Bosh à la draft. Le gamin longiligne de 2m11 n'a auparavant passé qu'une seule saison en NCAA avec Georgia Tech. Avec 15.6pts, 9.0rbds, 2.2ctrs, 1.2pds et 1.0ints de moyennes, Chris a montré qu'il avait sa place dans cette draft déjà légendaire avant même que LeBron ne mette un pied sur un parquet NBA.

Drafté par Toronto, Bosh débarque dans une équipe des Raptors remplie de bons joueurs... mais souvent en fin de carrière. Antonio Davis, Jalen Rose, Rod Strickland, Donnyell Marshall et Morris Peterson, la plupart ont dépassé la trentaine. Reste le Franchise Player de l'époque, l'un des porte-étendards de la ligue, le grand Vince Carter
Dans cette équipe vieillissante, CB4 fait ses armes aux côtés de Vinsanity. Il termine sa saison rookie avec 11pts et 7rbds de moyennes et s'invite dans la Rookie-Team aux côtés de LeBron, Melo, Wade et Kirk Hinrich. Mais les Raptors ne participent pas aux playoffs cette année...

La saison suivante, les Raptors décident de trader Carter avec les Nets au bout de vingt matchs contre Alonzo Mourning... qui ne portera jamais le maillot de Toronto. A partir d'ici, le Boshasaurus devient le dino dominant au Canada. Il passe à 16pts de moyennes cette saison pour dépasser les 20 l'année suivante. Au total, en 7 ans avec Toronto, Bosh explose les compteurs avec 20.2pts et 9.4rbds de moyennes. Il est le premier Raptor a scorer 10 000 points dans cette équipe et dépasse même Carter pour être le meilleur marqueur All-Time de l'équipe. Si DeMar DeRozan l'a dépassé depuis, il est toujours meilleur rebondeur All-Time des Raptors. En sept ans par contre, Bosh n'a joué que 11 matchs de playoffs... Il est temps de changer d'air !

 

La suite, on la connaît bien. LeBron annonce The Decision et ils décident avec Bosh de rejoindre Dwyane Wade à Miami. Pour décrocher enfin un titre, ils veulent se rapprocher de leur seul pote de la draft 2003 a avoir gagné un titre... Bon, ok, Darko Milicic aussi en avait un avec Detroit. 
Les tres amigos auront alors autant d'impact sportif que médiatique, le Heat atteint les finales NBA quatre fois de suite pour soulever deux fois le titre NBA. Pendant cette période, Bosh est toujours génial mais se met en retrait pour laisser Wade et James être les vrais leaders de l'équipe. Enfin, retrait est un grand mot puisqu'il enregistre toujours 18pts et 8rbds de moyennes, on parle d'une troisième option offensive pourtant là !

S'en suivra alors la nouvelle décision de James, reparti à Cleveland pour enfin donner une bague à l'Ohio... et même Wade finira par quitter la Floride. Entre-temps, la présence de caillots dans le sang du multiple All-Star a été diagnostiqué. Le verdict est sévère, il devient dangereux pour Bosh de pratiquer un sport de haut niveau avec ce problème et le Heat et Pat Riley ne veulent plus prendre le risque de le faire jouer. Reviendra, reviendra pas, impossible à dire en ce moment et la carrière de CB1 est désormais entre parenthèses. 

 

Résultats : 1-0 pour Webber. Offensivement, Chris Bosh ne démérite pas, surtout dans sa période jurassique. Mais ça reste un ton en dessous de C-Webb. Les soirs de main chaude, Webber est un vrai barbecue ! En 2001, contre les Pacers, il s'est quand même fendu d'un match à 51 points et 26 rebonds.

 

 

Sylvain : Avec Kevin Garnett, C-Webb est l'un des rares power forwards que l'on peut classer dans la catégorie All Around. Car Chris n'est pas qu'un finisseur en attaque. Son gabarit et son sens du placement en font un rebondeur hors-pair. Chez les Kings, il enchaîne 5 saisons à plus de 10 prises par match. En 1999, il est même au sommet de la Ligue dans ce classement, délogeant de son trou The Worm, Dennis Rodman himself. Doté d'une vision du jeu exceptionnelle avec des moyennes oscillant entre 4 et 5 assists, C-Webb s'est retrouvé la plupart du temps être le second playmaker de son équipe. Son entente avec Vlade Divac à Sacto est l'une des belles relations poste-pivot de l'Histoire, les deux big rivalisant de génie pour se caviarder. Si on ajoute à cela des moyennes de 1.4 block et 1.4 steal en carrière, on comprendra mieux à quel point, Webber noircit toutes les colonnes statistiques.

Son leadership, Webber l'exerce naturellement, le sourire aux lèvres. Avec son amour communicatif du jeu, il est devenu le porte-étendard de l'âge d'or des Kings. Une belle gueule pour l'équipe la plus hype et spectaculaire des années 2000. Une icône dont les fans de la franchise attendent toujours le successeur.

 

 

David : Pour s'imposer comme le leader d'une équipe après le départ d'un phénomène comme Vince Carter, il faut vraiment avoir un talent incroyable en plus de cojones énormes ! Bosh a inscrit son nom dans la plupart des colonnes statistiques de l'histoire des Raptors et du Heat. Sa polyvalence lui permet d'alterner entre les postes d'ailier fort et de pivot avec beaucoup de succès. 

Ses détracteurs disaient du Big Three du Heat qu'il n'était qu'un 2+1... Mais c'est oublier le talent de Wade et James aux côtés de qui la plupart des joueurs n'auraient même pas pu exister statistiquement. Bosh est un leader dans l'âme, il l'a montré sept ans à Toronto sur le parquet en scorant, gobant des rebonds et hurlant pour montrer sa joie et sa hargne. 

 

Résultats : 2-0. Webber creuse l'écart. Meilleur rebondeur, passeur, contreur et intercepteur que son adversaire du jour, C-Webb est le modèle par excellence de l'intérieur polyvalent. Question leadership, Bosh était l'un des membres du Big Three de Miami, alors que Webber incarnait le visage de toute une franchise à Sacto.

 

 

Sylvain : 10 ans après sa retraite, Chris Webber reste une légende NBA. Idole universitaire puis All Star accompli dans la Grande Ligue, son héritage est énorme : il ouvre la voie aux postes 4 modernes, plus mobiles et capables de s'écarter du cercle. Ce n'est pas un hasard si le magazine Slam le classe parmi les 75 meilleurs joueurs de tous les temps. La chaîne ESPN, elle, le place au 11ème rang de l'histoire chez les power forwards.

Pour sa reconversion, C-Webb a choisi le micro. D'abord consultant occasionnel pour TNT, il officie régulièrement en tant que commentateur pour NBATV. Plus jeune, Chris s'était essayé à un autre art derrière le micro. Fan de hip-hop, il a produit plusieurs artistes et a même sorti son propre album  "2 much drama" en plus de collaborations avec NAS notamment.

Webber est également un féru d'histoire, fervent défenseur de la cause black aux Etats-Unis. Il collectionne les pièces archéologiques afro-américaines dont certaines sont conservées au Musée Central de Sacramento. Il possède aussi des documents originaux écrits par Martin Luther King et Malcolm X.

 

David : A ses débuts en NBA, Bosh était surnommé le girafon par Jacques Monclar. La faute à sa silhouette en I et son long coup. Ajouter à ça ses dreadlocks et ses hurlements et vous obtenez un joueur ultra charismatique qui a largement contribué à placer les Raptors sur la carte de la NBA. Pour que Kyle Lowry et DeMar DeRozan squattent le haut de classement, il fallait d'abord qu'on arrête de se moquer des Raptors... Sans Bosh et Carter, ils auraient sans doute fini comme les Bobcats.

Bosh est aussi un bel exemple d'intégration, il n'a changé d'équipe qu'une seule fois mais n'a pas hésité à se sacrifier pour le succès de l'équipe. La notion de sacrifice peut paraître fort pour des multimillionnaires mais on connaît tous des Big Three dont les égos n'ont pas permis l'explosion !

 

​Résultats : 3-1 pour Webber. Match nul sur ce round. Les actions d'éclat de C-Webb sont encore présentes dans bien des têtes des fans de la NBA des années 2000. Son éternel sourire et son jeu spectaculaire hantent pour toujours la franchise des Kings. Pour le charisme, Chris Bosh n'est pas en reste. Toujours prêt à amuser la galerie avec ses nombreuses grimaces, seuls ses problèmes de caillots sanguins ont altéré son amour du jeu.

 

 

Sylvain : L'histoire NBA retiendra Chris Webber comme un éternel looser. De ses finales universitaires perdues sur le fil, à la Finale de Conférence spoliée par les Lakers, C-Webb n'a que ses yeux pour pleurer. Pourtant même sans bague, son palmarès reste impressionnant : une nomination dans la All-NBA First Team, trois dans la Second Team et une dans la Third Team, 5 participations au All Star Game, un titre de meilleur rebondeur en 1999 et surtout un trophée de Rookie de l'Année en 1994, au nez et à la barbe de Penny Hardaway et Jamal Mashburn notamment.

 

David :  10 fois All-Star et 1 fois seulement dans une All-NBA Team, la second en 2007, Bosh est victime de la concurrence très rude à son poste pendant sa carrière pour décrocher des titres individuels... Il faut dire qu'avec Tim Duncan et Kevin Garnett pour ne citer qu'eux...

Collectivement par contre, Bosh prend sa revanche. Il est médaille de bronze aux championnat du monde 2006, médaille d'or à Pékin aux J.O 2008 et deux fois champion NBA. Les images parleront mieux que la liste de ses trophées, on vous laisse apprécier !

 

 

Résultats : 3-2 pour Webber. L'ancien Raptor se remet en chasse de sa proie grâce à ce round. Il faut bien l'avouer côté palmarès, Bosh c'est du travail de pro ! Deux fois plus de sélections au All Star Game que C-Webb et surtout deux bagues de champion qui font toute la différence.

 

 

Sylvain : Chris Webber est un poste 4 à part dans la NBA. A une époque où les power forwards musculeux type Karl Malone ou archi-défensifs comme Charles Oakley, règnent sur la Ligue, C-Webb allie la puissance à l'élégance. Son physique lui permet sans problème de se frotter aux mastodontes des raquettes, mais son Q.I. basket détonne parmi les intérieurs. Capable de remonter la balle et distribuer le jeu comme un meneur, Chris peut enchaîner les coast to coast, les moves plus classiques au poste et même les tirs longue distance (264 tirs primés réussis en carrière). Un jeu atypique qui le rend très difficile à défendre. Trop rapide pour les big men, trop technique pour les ailiers, il adore partir ligne de fond pour un dunk renversé bien senti. Son pêche mignon c'est les fioritures offensives : il n'est pas rare de le voir passer le ballon derrière son dos, seul en contre-attaque... juste pour le fun !

 

David : Bosh n'a jamais été une montagne de muscle. Loin des Karl Malone, Shaquille O'Neal et autres Alonzo Mourning qui squattaient les parquets à son arrivée en NBA, Bosh s'est fait sa place autrement. Moins musclé donc mais tout aussi énergique ! Le géant longiligne se sert de ses longs segments et de son athléticité pour développer une palette incroyable de moves dans la raquette. Feinte, crochet, jump shot, dunk, Bosh est un scoreur génial et un joueur très intelligent qui n'hésite pas à faire évoluer son jeu en changeant d'équipe. Aux côtés de Wade et James, il scorera moins et défendra plus, c'est même le maillon indispensable de la défense du Heat version Erik Spoelstra. Avec ses bras interminables, il dévie un maximum de ballons et gêne considérablement les attaques adverses.

 

Résultats : 4-2 pour Webber. C-Webb gagne ce duel grâce à la note technique. Rarement un big man aura fait autant de choses différentes sur un parquet avec une telle facilité. Webber ne donnait jamais l'impression de forcer. Ses passes dans le dos sur jeu rapide ou ses moves au poste sont d'une limpidité déconcertante. Après des échecs répétés en finale universitaire puis des revers cuisants en playoffs, Chris tient enfin sa revanche ! Il remporte avec brio ce Duel de Génération.

 

Article rédigé par Sylvain Hermer et David Kalmes
 

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