Boston Celtics : du old school et de la rage

Les Celtics sont gorgés d'histoire et de champions. Le choix n'est pas simple et fera des déçus, mais nous allons tenter de vous présenter notre 5 All-Time des glorieux Celtics.

 

 

Pour ceux qui n'ont découvert les Verts que depuis 5 ans, ces derniers seront scandalisés de ne pas voir la machine à triple-double qu'a été Rajon Rondo ? Mais remontez en arrière et découvrez Bob Cousy, dit Cooz. A l'époque où les shorts ne connaissaient pas les genoux, Bob Cousy était le meneur star des Celtics entre 1950 et 1963. Porté sur l'attaque, c'est aussi un meneur rebondeur à ses débuts. Il progressera rapidement et sera l'invité d'honneur du All-Star Game dont il sera MVP à deux reprises. Cooz joue de sa vitesse, de son culot au rebond et alors que les C's ne valent pas grand chose encore, il parvient après un match en 4 prolongations à faire passer le premier tour des playoffs face aux Nationals de Syracuse. Il sera auteur de 50 points sur les 64 minutes joués (111-105).

 

Cousy sera également le premier joueur de la NBA à faire la couverture de Sports Illustrated en 1956, c'est dire l'aura du meneur qu'il a été. Au cours de sa carrière aux Celtics, et avec l'appui de joueurs intérieurs comme Bill Russell et Tom Heinsohn, il remportera le titre NBA en 1957, 1960, 1962, 1963, mais le plus retentissant sera le titre NBA de 1959 lorsque les Celtics infligent le premier sweep en finale NBA face aux Lakers de Minneapolis.

 

 

 

Les joueurs de légende ont tous une action qui colle à la peau. The Shot pour Michael Jordan, l'égalisation en finale de 2014 pour Ray Allen, John Havlicek marquera l'histoire de la NBA par une interception lors d'un match 7 face aux 76ers de Wilt Chamberlain. Philly avait l'occasion de reprendre la marque à 5 secondes de la fin, mais Havlicek sort de nulle part pour voler la passe de Hal Greer. En finale NBA 1965, Havlicek et ses Verts remporte le titre NBA face aux Lakers 4-1. Mais "It's all over" d'Havlicek marquera à jamais la NBA. 

 

Mais Havlicek, c'est aussi et pour longtemps le meilleur marqueur de l'histoire des Verts avec 26395 de points. Il est également le 13e meilleur marqueur de l'histoire de la grande ligue, devant Reggie Miller, Jerry West, Patrick Ewing ou encore Charles Barkley. Le plus phénoménal, c'est qu'Havlicek n'est pas un starter, mais un sixième homme de très grand luxe. En 1270 matchs, Havlicek n'a jamais débuté une rencontre et il terminera pourtant avec une moyenne de temps en carrière de 36,6 minutes.

 

C'est aussi un joueur qui profitait de sa grande endurance et de ses courses pour s'illustrer dans le jeu en attaque, mais surtout pour perturber très longtemps ses vis-à-vis en défense. D'ailleurs, ses qualités physiques ont été remarquées en NFL puis qu'il a été drafté en 7e position en 1962. Heureusement pour Boston, il choisira la balle orange. Havlicek est encore considéré encore aujourd'hui comme celui qui a donné les lettres dor au poste d'ailier. Il obtiendra 13 sélections au All-Star Game, sera honoré d'être dans les première et seconde meilleures équipes NBA et les meilleures formations défensives de la ligue. Il gagnera huit titres NBA et sera honoré du titre de MVP des finales en 1974.

 

 

 

 

C'est une évidence. Larry Bird, ce blondinet  aussi blanc que son maillot, est l'âme des Verts de Boston. Derrière ce physique atypique, Boston a vécu les plus belles heures de sa rivalité avec Magic Johnson et les Lakers. Le moustachu ne se laissait pas faire, et son extrême polyvalence écoeurait tout le monde. Adroit dans le dribble, inventif dans la passe, c'est aussi un excellent défenseur, un malin dans le rebond et surtout un marqueur sniper exceptionnel.

 

Bird, c'est la légende de Boston, un homme qui inspire et qui soulève tout un peuple par ses actions. Sa sortie du circuit NBA en 1992 a été vécue comme un traumatisme à Boston et la franchise a eu bien du mal à s'en relever avant la révélation qu'a été un certain Paul Pierce, deuxième meilleur marqueur de la franchise.

 

Larry Bird a été élu rookie de l'année 1980, puis il a remporté trois fois de suite le titre de MVP entre 1984 et 1986. Il a également appartenu à la meilleure team NBA entre 1980 et 1988 et s'est offert le titre de MVP du All-Star Game 1982. Larry Bird a passé toute sa carrière à Boston pour finir avec un total de 897 matchs avec 21791 points (51%, 38% à 3pts) en saison régulière, 8974 rebonds et 5695 passes

 

 

 

Sacrilège, on a oublié Kevin McHale ou encore Tom Heinsohn. Alors pourquoi choisir un joueur qui n'a joué que sept saisons avec Boston ? Parce que c'est Kevin Garnett et KG aura marqué durablement la vie des Celtics. Arrivé du Minnesota où il était et restera le seul franchise player des Timberwolves, il n'a jamais eu l'occasion d'aller plus loin qu'une finale de Conférence lors de la saison 2003-2004 qui va le consacrer meilleur joueur NBA. Minnesota s'embourbe dans les bas-fonds de la Conférence Ouest, mais les T'Wolves sont prêts à lâcher Da Kid devenu le Big Ticket, pour construire une nouvelle histoire. KG arrive à Boston en juillet 2007 et embrasse son nouveau jersey. Bon pour les caméras ? Non, un réel engagement pour Garnett. Dès le début, son énergie et sa faim de victoire se font sentir. Il accepte un rôle de lieutenant avec Paul Pierce et Ray Allen, il mène la jeune garde avec Rajon Rondo, Glen Davis et Tony Allen, puis il transcende le public à chaque sortie, à chaque action, à chaque temps-mort.

 

En 2008, il est élu meilleur défenseur, et le 17 juin 2008, KG joue le match de sa vie pour conquérir la seule bague NBA de sa carrière, mais une bague ô combien jouissive. Son absence la saison suivante se ressentira et même s'il a un temps de jeu moindre et un physique en délicatesse, l'âme de KG règne en 2010 (finale NBA perdue 3-4 face aux Lakers) et le Heat de LeBron James a bien failli tomber en 2012. Le public rêve de voir le maillot 5 retiré, même s'il n'a joué que sept saisons. Mais quelles saisons pour les Verts, qui avaient patienter 22 ans avant de goûter aux joies du titre NBA. N'oublions certes pas le palmarès de Heinsohn et l'impact de Kevin McHale, qui a été d'ailleurs le coach personnel de KG à ses débuts en 1995. McHale est incontournable dans l'univers des Verts, mais il était aussi dans l'ombre de Larry Bird. KG en débarquant aux Verts à donner une nouvelle inspiration à Boston et son image marquera à jamais la ferveur des Verts.

 

 

 

Il est l'homme qui possède le plus de bagues de champions NBA en tant que joueur et il n'a pas assez de ses longs doigts pour pouvoir les porter. Russell compte 11 titres NBA avec les Celtics, et ses récompenses résument très bien l'impact qu'il a eu dans la philosophie de jeu des Verts. Sa rivalité avec Wilt Chamberlain, l'homme aux 100 points, fera les beaux jours du jeune championnat NBA. 

 

Quintuple MVP de la saison régulière, le capitaine de Team USA, qui a remporté l'or olympique en 1956, Russell est LE défenseur de la NBA, bien loin devant les autres pivots des temps modernes qui n'ont pas sa capacité de déplacement et surtout sa force de dissuasion en un-contre-un. Russell est aussi un avant-gardiste en étant le premier entraîneur-joueur afro-méricain entre 1966 et 1969. C'est aussi le premier a terminé une saison avec une moyenne de rebonds au-delà de 20 prises, une performance statistique qu'il réalisera à 10 reprises sur ses 13 saisons avec les C's. Sa ligne moyenne sera de 15,1 points (44%), 22,5 rebonds et 4,3 passes.

 

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