Bilan 2015-2016 : Utah Jazz

Alors que la saison NBA est terminée et que la suivante a déjà débutée, il est temps de faire les bilans par équipe sur la saison 2015-2016 : Voici celui du Jazz d'Utah.

 

40 victoires pour 42 défaites, jolie prémonition de la rédaction (Notre preview à lire/relire ici)

 

 

Meneurs : Raul Neto, Trey Burke, Shelvin Mack (arrivé en février), Dante Exum (blessé toute la saison)

Arrières : Rodney Hood, Alec Burks, Elijah Millsap

Ailiers : Gordon Hayward, Joe Ingles, Chris Johnson

Ailiers-fort : Derrick Favors, Trey Lyles, Trevor Booker

Pivots : Rudy Gobert, Jeff Withey, Tibor Pleiss

 

 

Bilan : 40 victoires, 42 défaites

Classement : 19ème de la NBA, 9ème de la Conférence Est, 3ème de la Northwest Division

Attaque : 97.7 points marqués par match (28ème de NBA)

Défense : 95.9 points encaissés par match (2ème de NBA)

Meilleur Marqueur : Gordon Hayward avec 19.7 points par match

Meilleur Passeur : Gordon Hayward avec 3.7 passes par match

Meilleur Rebondeur : Rudy Gobert avec 11.0 prises par match

Meilleur Intercepteur : Derrick Favors avec 1.2 interception par match

Meilleur Contreur : Rudy Gobert avec 2.2 contres par match

Meilleur Pourcentage : Rudy Gobert avec 55.9% de réussite aux tirs

 

 

Auteur d'une fin de saison incroyable en 2015 (19 victoires pour 10 défaites après le All Star Break), le Jazz nourrissait, à juste titre, des ambitions de playoffs. La franchise misait sur la continuité de son groupe avec Quin Snyder dans le rôle du sergent chef, Gordon Hayward dans celui du Franchise Player du pauvre et Rudy Gobert en aiguilleur du ciel. Mais avant même le début de saison, Utah enregistrait le forfait de son meneur starter Dante Exum pour une rupture des ligaments croisés. Le premier d'une longue série. La doublette intérieure Derrick Favors, Rudy Gobert manquera plus de 20 matchs chacun, quant à l'arrière Alec Burks, il ne disputera que 31 matchs.

Malgré ces désagréments, le Jazz tient bon et reste bien ancré dans la course aux playoffs avec un bilan équilibré avant le All Star Game (26 victoires pour 26 défaites). Toujours en difficulté sur le poste de meneur, Utah va profiter de la trade deadline pour récupérer Shelvin Mack, coincé en bout de banc à Atlanta. Une acquisition intelligente en vue du sprint final, puisque l'ancien Hawk devient vite le meilleur passeur de l'équipe (5.3 assists par match). A la lutte avec Houston et Dallas jusque dans les derniers matchs, les Mormons vont finalement lâcher dans l'ultime encablure. Privé une nouvelle fois de Gobert, Utah craque dans un match épique à Los Angeles, où un certain Kobe Bryant fêtait son pot de départ. Un dénouement amer pour les protégés de Snyder, qui n'ont pas su remporter des matchs couperet face à des prétendants directs, faute d'expérience.

 

 

Une défense de fer, seconde de toute la Ligue, orchestrée par le tour de contrôle Rudy Gobert. Le pivot tricolore pointe à la première position des protecteurs d'arceaux (source Nylon Calculus) en accordant que 41% d'adresse aux attaquants face à lui.

 

La blessure au long cours d'Alec Burks a permis l'éclosion de Rodney Hood. Le sophomore tourne à près de 15 points par match s'affirmant comme la troisième menace offensive de Salt Lake City.

 

Gordon Hayward a porté à bout de bras l'attaque faiblarde du Jazz. L'ailier à tout faire a encore amélioré sa moyenne au scoring pour la 5ème fois d'affilée, s'offrant même un buzzer beater contre les Mavericks.

 

 

L'effectif juvénile du Jazz a souffert de maturité dans le rush final. Sans mentor sur le parquet en fin de match, le collectif s'est souvent effrité s'en remettant trop à la défense.

 

Derrière le tandem Gobert-Favors, c'est le vide intersidéral dans la raquette du Jazz. Pendant leur période d'absence, Snyder a été contraint d'aligner le limité Jeff Withey et le rookie Trey Lyles, un prospect encore trop vert pour tenir la peinture. Des remplaçants intérieurs dignes de ce nom sont à attendre pour permettre à Utah de passer un cap.

 

Depuis le départ de Deron Williams, la franchise de Salt Lake City manque de talent au poste un. Une Arlésienne qui dure depuis 5 ans. Attendu comme le meneur de l'avenir, Trey Burke a touché le fonds cette saison et ni Raul Neto, ni Shelvin Mack ont les épaules de titulaire à la baguette de l'attaque.

 

 

Depuis l'arrivée sur le banc de Quin Snyder, le Jazz se reconstruit vitesse grand V dans un style à contre courant de la NBA moderne. A défaut d'avoir de gros scoreurs dans l'effectif, le Jazz défend le plomb. Une marque de fabrique qui permet à la franchise de remporter un maximum de matchs compte tenu du manque indéniable de talent brut dans le roster. En finissant deux saisons de suite à la neuvième place de la Conférence Ouest, l'effectif se forge l'expérience nécessaire pour passer un cap et devrait devenir dans les prochaines années l'équipe poil à gratter des playoffs. Sans une longue série de blessures, le Jazz aurait même pu prétendre à un strapontin en post-saison. Cet été, le front office a réussi à combler ses lacunes au poste de meneur et à recruter des vétérans, de bonne augure pour la saison prochaine.