Bilan 2015-2016 : Charlotte Hornets

La suite de nos bilans par équipe avec l'équipe de Nicolas Batum, les Hornets.

 

37 victoires pour 45 défaites (La preview est à lire/relire ici)

 

 

Meneurs : Kemba Walker, Jeremy Lin, Troy Daniels

Arrières : Courtney Lee, Jeremy Lamb

Ailliers : Michael Kidd-Gilchrist, Nicolas Batum, PJ Hairston

Ailliers-forts : Marvin Williams, Tyler Hansbrough, Frank Kaminsky

Pivots : Cody Zeller, Al Jefferson, Spencer Hawes

 

 

Bilan : 48 victoires - 34 défaites 

Classement : 6ème de Conférence Est, 3ème de la Division Sud-Est

Attaque : 103.4 points marqués par match (11ème)

Défense : 100.7 points encaissés par match (9ème)

Meilleur marqueur : Kemba Walker avec 20.9 points de moyenne 

Meilleur passeur : Nicolas Batum avec 5.8 passes de moyenne 

Meilleur rebondeur : Marvin Williams avec 6.4 prises de moyenne

Meilleur intercepteur : Kemba Walker avec 1.6 steals de moyenne

Meilleur contreur : Marvin Williams avec 1.0 block de moyenne 

Meilleur pourcentage : Cody Zeller avec 52.9% de réussite aux tirs.

 

 

 

L'an dernier, les Hornets étaient une équipe basée sur une défense de fer. C'était l'une de leurs seules forces, leur attaque étant pathétique. Peu de jeu collectif, un manque de shooteurs criant, un manque de talent avéré. Rich Cho, le nouveau GM, avait pour mission de remédier à ces carences. Sa réponse ? Faire venir Nicolas Batum et Jeremy Lin. Deux arrivées qui laissaient augurer une certaine amélioration pour la 28ème attaque de la NBA. Cependant, une interrogation subsistait : Steve Clifford était-il capable de bâtir une attaque solide ? Une crainte vite balayée par la saison régulière des anciens Bobcats. Il a construit une attaque basée sur un jeu collectif léché, d'excellents shooteurs du poste 1 à 4, un bon mouvement de ballon et de joueurs, et surtout une discipline de fer cumulée à une attention aux détails presque parfaite : l'équipe a commis de moins de perte de balle de toute la ligue. 

En clair, la saison de Charlotte s'est déroulée en trois phases distinctes. Le début de saison a été remarquable. Malgré un effectif quelque peu renouvelé, ils ont pris un excellent départ avec 10 victoires en 17 matchs. Ensuite, à partir du mois de décembre le château de cartes s'est écroulé. Les pertes de Al Jefferson puis de Batum ont forcé le staff à s'adapter. Le manque de profondeur de l'effectif a fait le reste. Le mois de janvier a été catastrophique (5-11) et les playoffs s'éloignent.

Soudain, le retour des blessés et la grande forme de Kemba Walker remettent les Frelons sur la bonne voie à l'approche du All-Star Game. L'arrivée de Courtney Lee à la trade deadline a galvanisé les troupes. L'arrière était sans doute le chaînon manquant pour les hommes de Michael Jordan qui finissent la saison par 16 victoires en 21 matchs. Le jeu est presque parfait et ils sont considérés comme un bon outsider de la conférence Est. Pas si évident en début de saison.

Malheureusement, un dernier revers à Washington (98-113) les privera de la troisième place. Un détail pas si anecdotique, comme on le verra par la suite...

 

 

Les Hornets terminent donc à la sixième place de leur conférence et doivent affronter le Heat et son armée de vétérans au premier tour des playoffs. 

Les deux premiers matchs ne laissent pas de place au doute: l'attaque de Miami est bien trop forte pour la défense de Charlotte. Les shooteurs font du dégât et le manque de défense intérieure est rédhibitoire à ce niveau. En prime, les frelons perdent Nicolas Batum pour le reste de la saison, suite à une blessure à le cheville. On anticipe déjà le sweep. La réaction de Steve Clifford ? Faire confiance à son plan de jeu. A raison puisque son équipe réagit et prend les deux manches suivantes à domicile. Batman effectue un retour surprise lors de la cinquième manche et les frelons triplent la mise. Malgré un Dwyane Wade infernal qui donne la leçon à Courtney Lee, l'équipe floridienne n'arrive pas à soutenir son leader et à finir correctement le match. Charlotte est ainsi à une victoire de se qualifier pour le tour suivant. Le Game 6 est l'exact opposé du Game 5 : Kemba Walker, 37 points, est isolé et Miami l'emporte dos au mur, mené par une réussite insolente.

La saison se terminera ainsi sur un Game 7 raté sur le parquet du Heat. Les Hornets sont au bout, usés physiquement et mentalement. Ils ne rentrent pas leurs shoots et finissent sur un blow-out (73-106). Une défaite salée et imméritée au vu de l'intensité de la série. Peut-être qu'avec l'avantage du terrain, les choses auraient été différentes...

 

 

-  Un collectif parfait des deux côtés du terrain. L'alchimie ne s'invente pas.

-  Des joueurs à la relance : Jeremy Lin, Nicolas Batum, Marvin Williams ou Courtney Lee, pas forcément les joueurs les plus désirés l'an dernier, ont surpris tous les observateurs par la qualité de leurs prestations. Surtout Williams, dont la carrière était en perdition avant d'arriver. En une saison, il est devenu l'un des très bons stretch 4 de la ligue. 

-  Kemba Walker a passé un cap cette année, au shoot extérieur et dans le leadership.

 

 

-  Un manque de talent pur qui s'est fait ressentir en playoffs pour finir les matchs.

-  Al Jefferson est décidément au crépuscule de sa carrière. Son physique semble l'handicaper de plus en plus. De plus, sa science du jeu intérieur ne compense plus sa défense et son manque de qualités athlétiques. Le poste de pivot a globalement posé beaucoup de problèmes à Steve Clifford, Cody Zeller n'étant pas une assurance tous-risques.

-  Michael Kidd-Gilchrist n'a joué que 7 petits matchs avant de se blesser à nouveau. Un gros coup dur pour Charlotte puisqu'il est probablement l'un des meilleurs défenseurs de sa générations. Le jeune ailier pourra t-il se remettre de deux saisons quasi-blanches ?

-  Jeremy Lamb semblait enfin avoir lancé sa carrière. En début de saison, il avait fait son trou en sortie de banc, mais est peu à peu rentré dans le rang. Il a perdu sa place au profit de Troy Daniels, ce qui vous donne l'étendue des dégâts. Le jeune arrière de 23 ans a grillé toutes ses cartes, et sa place dans l'effectif est désormais menacée...

 

 

Malgré leurs soucis de santé, les Hornets étaient tout proches de passer le premier tour des playoffs 2016. On peut donc considérer leur saison comme réussie, d'autant qu'on ne les attendait pas à un tel niveau. Steve Clifford a réussi à construire un groupe soudé, qui a régalé les fans par la qualité de son jeu plus que par les résultats. Malgré une fin en queue de poisson, l'effectif est jeune et saura repartir de plus belle. En tout cas, on l'espère.