Bernard King Vs Carmelo Anthony

Duel de génération compare une star actuelle avec son alter-ego du passé. Aujourd'hui, on vous propose une virée à New York pour une opposition 100% Knicks.

A la Une des rumeurs depuis le début d'année, le divorce entre Carmelo Anthony et les Knicks est sous les feux de l'actualité. Il en va comme ça dans la Grosse Pomme, un jour adulé, un autre jour montré du doigt. Depuis sept ans, Melo fait la pluie et le beau temps à Gotham. A une autre époque, Bernard King était lui aussi le messie de l'Hudson. Alors pour savoir qui est le roi de New York, Sylvain enfilera le maillot de Bernie et David celui de Melo, pour un mano à mano au Madison.

 

 

Sylvain : L'histoire de Bernard King est intimement liée à celle de New York. Quoi de plus normal pour ce natif de Brooklyn. Star universitaire avec les Volunteers du Tennessee, King va marquer de son sceau la NCAA avec son acolyte Ernie Grunfeld. Le fameux Ernie & Bernie Show sévit dans tout le pays et permet à la fac de remporter 61 matchs. King est nommé deux fois dans la All American First Team avec plus de 26 points de moyenne. Il se présente logiquement à la draft 1977 avec une réputation de scoring machine. Pour la première fois, cette draft incorpore des anciennes équipes ABA dont les New York Nets. Ceux-ci ne vont pas rater le coche en sélectionnant le prodige local en 7ème position. Bernard retourne donc chez lui à Gotham. Ironie du sort, quelques semaines plus tard, la franchise déménage de l'autre côté de l'Hudson pour devenir les New Jersey Nets.

 

Qu'importe l'air de la banlieue réussit plutôt bien à Bernie. Il boucle sa saison rookie à 24.2 points et enchaîne sur une seconde à 21.6. L'ailier déborde d'explosivité sur jeu rapide et confirme son statut de scoreur né. Mais, les tentations nocturnes new-yorkaises commencent à ternir sa réputation. Le roi des parquets devient vite le roi de la nuit et s'englue dans des problèmes d'alcool et de filles faciles. La première rupture avec NY intervient en 1979. Le roi est banni et part en exil à Utah. Chez les Mormons, Bernard se morfond et plonge sévèrement dans la bouteille. Résultat, une cure de désintoxication et une saison amaigrie de 19 matchs. Dépassé par la tournure des événements, le Jazz le transfère aux Warriors.

La Californie sera le nouveau royaume de King. Ses problèmes extra-sportifs réglés, il redevient la menace offensive entrevue en début de carrière. Il réussit un comeback tonitruant à 22 points de moyenne puis 23.2 points la saison suivante. Il décroche logiquement sa première étoile de All Star. Irrésistible dans le périmètre, Bernard shoote à plus de 58% cette année-là.

 

1982, marque le retour du roi : King est échangé aux Knicks contre Michael Ray Richardson. Bernard est de retour dans la ville qui ne dort jamais et va très vite devenir la coqueluche du Madison Square Garden. Leader offensif d'une équipe en manque cruel de talents, King fait passer les Knicks de 33 à 44 victoires. Direction les playoffs qui se solderont par un sweep au second tour contre les Sixers de Julius Erving et Moses Malone. Mais, King revient plus fort la saison suivante. Il enchaîne les cartons avec notamment deux matchs consécutifs à 50 points. New York ne fait plus rire en playoffs et élimine les Pistons d'Isiah Thomas au premier tour. Le roi trône sur la série en scorant 42.6 points de moyenne. En demi-finale, il faut tout le talent de Larry Bird pour se sortir du piège new-yorkais au terme d'un Game 7 disputé.

Il en faut plus à Bernard pour se décourager. Il commence la saison 1984 sur les chapeaux de roues. Le soir de Noël, il sort de sa hotte le plus beau des cadeaux aux fans. Il score 60 points dont 40 en première mi-temps. Les Knicks s'inclinent mais cette performance marque les esprits. King est désormais le leader offensif de la Ligue à presque 33 points de moyenne... jusqu'au 23 mars 1985. Sur une tentative de contre sur Reggie Theus, la carrière de King bascule. Il se déchire les ligaments du genou, une blessure horrible synonyme de fin de carrière prématurée.

 

Dans l'ombre de Gotham, Bernard passe quasiment deux ans en rééducation. Etape par étape, il se reconstruit et le miracle a bien lieu en avril 1987. Au bord des larmes, il se présente sur le parquet du Madison qui chavire d'émotion. Pour le roi, le conte de fée ne durera que six petits matchs. En son absence, les Knicks se sont reconstruits autour de Patrick Ewing. Free agent durant l'été 87, NY ne reconduit pas son contrat. Second divorce avec la ville.

A 31 ans, Bernard trouve finalement preneur à Washington, les Bullets à l'époque. Dans la capitale, il renaît de ses cendres et se réinvente un arsenal offensif, moins explosif, plus technique mais toujours aussi efficace. Contre toute attente, il retrouve son rythme de croisière à plus de 20 unités par match avant de carrément exploser ses standards à l'aube de ses 35 ans. Il finit la saison 1991 à 28.4 unités, juste derrière Michael Jordan et Karl Malone. Au passage, il se rappelle à ses bons souvenirs lors de ses retrouvailles contre les Knicks, en plantant 49 pions devant un Madison médusé. En 1992, ses vieilles blessures se réveillent. Il finira sa carrière sur une demi-saison aux Nets, histoire de boucler la boucle, et revenir là où tout à commencer, à New York.

 

David :  Au lycée à Baltimore, alors qu'il rêve encore de ressembler un jour à son idole Bernard King, Carmelo Anthony explose très vite et dévoile son potentiel au monde :21.7pts et 7.4rbds de moyennes dans sa dernière année. Il n'effectuera ensuite qu'une seule pige à l'Université mais quelle année ! Il est élu MOP et obtient le titre NCAA avec Syracuse. La carrière de Melo est lancée, l'ailier de 2m03 et 100 kilos se présente à la légendaire draft 2003.

Ce soir là, même si Darko Milicic (2°pick) s'incruste dans le débat, c'est LeBron James (1°pick), Melo (3°), Chris Bosh 4°) et Dwyane Wade dont on retiendra à jamais la présence. Anthony est sélectionné par les Nuggets et on le compare très tôt à LeBron avec qui on trouve une rivalité semblable à celle de Magic Johnson et Larry Bird

Du quatuor de stars de cette cuvée, c'est Wade qui connaît le succès le plus vite avec Miami et Shaquille O'Neal. LeBron et Bosh triment quelques années avant de rejoindre le troisième amigo en Floride, on connaît la suite. Pendant toute ces saisons, le 4ème larron de la bande aura beaucoup mois de chance.... Non pas que le talent ne suive pas, mais il lui manquera toujours quelque chose pour être au top de la ligue. Melo débarque donc en 2003 à Denver. Comme James à l'Est, il réussit à décrocher tous les titres de Rookie of the month de la saison. Avec ses 21pts de moyennes, il parvient à envoyer les Nuggets en playoffs après 9 ans d'absence. Malheureusement, même s'il est le meilleur marqueur des rookies, Melo ne passe pas le premier tour et c'est LeBron qui est élu MVP. 

Anthony continue d'enchaîner les gros matchs et de montrer qu'il est l'un des tops de la ligue à son poste. En 2005, Denver lui offrira un renfort de poids en recrutant Allen Iverson. On ajoute à cette équipe d'autres têtes brûlées comme Kenyon Martin et J.R Smith et on obtient un cocktail explosif... agréable à regarder... Mais qui ne gagne pas !
En cette saison 2005-2006, Melo prend 15 matchs de suspension pour avoir asséné un coup de poing à Mardy Collins... est sélectionné pour la première fois au All-Star Game pour remplacer son pote Iverson blessé, est cité dans les prétendants au trophée de MVP mais et est éliminé encore une fois au premier tour des playoffs contre les Spurs... Des hauts et des bas donc, mais quand les titres ne viennent pas, on retient toujours les bas. 

Le temps passe, Denver perd encore des matchs et se rend finalement compte que l'association Iverson-Melo n'est pas une bonne idée. Les deux scoreurs aux cornrows ont autant besoin de la balle l'un que l'autre et il est impossible de construire un collectif avec les deux solistes. Une nouvelle élimination en playoffs, contre les Lakers cette fois, provoquera finalement l'échange d'Iverson contre Chauncey Billups pour l'entame de la saison 2008-2009. 

 

Carmelo Anthony et les Nuggets, grâce à l'impulsion de Billups, réalisent alors leur meilleure saison.Ils égalisent leur records de victoires (54)  et finissent second à l'Ouest. Cette saison, Melo est excellent individuellement mais s'affirme aussi en tant que meneur d'hommes. Denver atteint les finales NBA et seul l'ouragan des Lakers pourra leur barrer le chemin cette année là. 

Le Meloman passera encore deux saisons à Denver pendant lesquelles il continuera à exploser les scores (50pts notamment). Mais entre blessures, défaites et rumeurs de transferts, Melo finit tout de même par être transféré en 2010 à New York. Avec Billups, ils sont maintenant les coéquipiers d'Amare Stoudemire, recruté pour relancer les Knicks. Le duo STAT-Melo est prometteur et finit 6ème à l'Est. Malheureusement, les blessures du stoud et Billups permettront à Boston de Balayer NYC au premier tour.

Carmelo devient progressivement le Franchise player des Knicks, remplaçant Stoudemire trop souvent blessé. Avec New York, il accumule les changements de coach (Mike Woodson, Mike D'Antoni, Derek Fisher, etc), est aux premières loges de la Linsanity, explose les records de points du Garden (avec 62pts, il détrône Bernard King et Kobe Bryant des tablettes) mais ne gagne toujours pas !

Entre tanking et blessures, les dernières années de Melo aux Knicks sont tristes et ne lui permettent pas d'accéder aux playoffs pour obtenir la bague qu'il mérite. Malgré Kristaps Porzingins et  l'arrivée de Phil Jackson aux commandes de la Franchise, Big Apple n'arrive pas à construire une équipe correcte autour de cet ailier extraordinaire qui n'est jamais passé sous la barre des 20pts de moyenne depuis son arrivée en NBA en 2003.

 

Résultats : 1-0 pour Melo. Les deux joueurs sont d'incroyables scoreurs mais on donne le point à Melo qui n'est jamais passé sous la barre des 20pts de moyenne.

 

 

Sylvain : A côté de ses qualités évidentes de scoreur, Bernard King noircit également d'autre colonnes statistiques. Bon rebondeur pour un ailier, il termine sa saison rookie à 9.5 prises ! En début de carrière, King aime se mêler à la bataille au rebond offensif pour essayer de grappiller quelques points. Plus fragile pour la suite, il s'éloignera de la peinture pour jouer davantage dans le périmètre. Sa courbe d'assists est à l'inverse. Peu enclin à partager la balle dans sa période Warriors et Knicks, Bernard fait évoluer son jeu après sa blessure et créer davantage pour ses coéquipiers. Sa meilleure moyenne de passes, il la réalise à 35 ans, lors de sa dernière saison avec 4.6 caviars par match.

En terme de leadership, Bernard n'est pas forcément un exemple à ses débuts. Les abus en tous genres auraient pu ruiner sa carrière. Mais, sa volonté à s'en sortir lui a fait gagner le respect de ses pairs. Plus encore, lorsqu'on le déclare perdu pour le basket avec un genou en lambeaux. Son comeback au bout de deux ans et l'une des plus belles histoires de persévérance et de courage dans l'histoire NBA.

 

David : Melo est tout simplement l'un des meilleurs ailiers des 20 dernières années. LeBron James et Kevin Durant lui volent la vedette avec leurs trophées de MVP mais Melo est lui aussi un scoreur polyvalent capable également de prendre des rebonds. Comme ses deux compères, Melo est capable également d'évoluer en tant qu'ailier fort. Il a montré à New York et à Denver qu'il était un leader d'équipe par la voix et également sur le terrain.

Car outre ses cartons offensifs, c'est le sang-froid de Melo qui le rend si dominant et déterminant en fin de match. A une époque où Kobe Bryant avait la réputation d'être le joueur le plus clutch de la ligue en accumulant les Buzzer Beater, une étude prouvait que c'est Anthony qui était le plus à même de tuer un match en fin de rencontre.

 

Résultats : 2-1, égalité sur ce round. Nous ne voyons pas vraiment de raison évidente pour départager ces deux scoreurs, bons rebondeurs pour des ailiers et tous deux avares en passes. Un match nul ici est préférable.

 

 

Sylvain : Scoreur patenté des Knicks puis des Bullets, Bernard King possède un arsenal de moves offensifs impressionnant. Son physique longiligne et son explosivité avant blessure en font l'un des meilleurs finisseurs de la Ligue sur contre-attaque ou jeu de transition. A une époque où les 3 points ne sont pas encore l'arme absolue (il n'en tentera que 134 sur toute sa carrière), Bernard se concentre sur les tirs dans le périmètre. Son shoot très fluide est d'une efficacité renversante : avec 51,8% de réussite en carrière, il s'est même permis une pointe à 58,8% chez les Warriors. Son jeu au poste bas reste un modèle du genre. Avec ses prises de position calculées au millimètre, King utilise ensuite sa technique pour se rapprocher près du cercle et décocher un fadeaway jump shot imparable. Un poison pour les défenseurs tant la courbe de son tir est incontrable. Un mouvement signature qui n'est pas sans rappeler la technique d'un certain Michael Jordan dans la deuxième partie de sa carrière.

 

David : Offensivement, Melo est juste formidable. Kobe Bryant et Bruce Bowen, pas les derniers pour tenir un scoreur, ne tarissaient pas d'éloge sur lui après leurs confrontations. Rapide et puissant, Carmelo profite de ses grandes capacités athlétiques pour surpasser ses défenseurs, par la vitesse ou la force au besoin. Expert en pénétration dans la raquette, Athony a aussi un excellent shot de n'importe où. Il adore jouer en isolation et se créer son propre tir, même si le jeu collectif de l'équipe en pâtit un peu. 

C'est en défense que la bât blesse puisque comme ses anciens coéquipiers Iverson et Stoudemire, Anthony n'a jamais été à la hauteur de l'autre côté du terrain. 

 

 

Résultats :  2-2, King égalise. Si on disait plus haut que Melo avait été plus régulier au scoring,la technique de King lui a permis d'être bien plus précis... et de revenir au score dans ce round. 

 

 

Sylvain : Souvent oublié lorsqu'on évoque les grands scoreurs de l'Histoire, Bernard King a pourtant bel et bien sa place dans les tablettes de la Ligue. En 2006, il est ajouté à la liste Next 10, une sélection de 10 joueurs qui compléteront les 50 meilleurs de tous les temps. En 2013, honneur suprême, il est introduit au Hall of Fame en compagnie de Rick Pitino et Gary Payton. Légende vivante à l'Université de Tennessee, son maillot a été retiré par le fac en 2007... une célébration qui devrait inspirer les Knicks, son maillot ne trônant toujours pas en haut du Madison. Bernard aurait pu avoir plus de crédit s'il avait évolué dans une équipe qui jouait le titre. Souvent éclipsé par Larry Bird et Magic Johnson dans les années 80, il s'est fait voler la vedette du scoring par Michael Jordan dans les années 90. Son héritage est pourtant bien vivace et a inspiré d'autres ailiers au registre similaire, de Tracy McGrady à Carmelo Anthony.
 

David : Un grand bonhomme, sur et en dehors des parquets. C'est ce qu'on retiendra de Melo après sa carrière. En plus d'être l'un des attaquants NBA les plus agréables à regarder jouer, Anthony est également un type abordable toujours à l'écoute des fans. Il répond facilement aux journalistes et n'est jamais le dernier pour signer des autographes ou offrir des places aux matchs.

Carmelo Anthony s'incruste régulièrement sur les écrans. Il apparaît par exemple dans Sons of Anarchy dans le rôle d'un garde du corps. Dans New York Unité spéciales et Dans ses rêves il joue son propre rôle et se paie même le luxe de rencontrer Megan Fox en jouant dans Ninja Turtles 2

Melo, c'est aussi un style en plus d'un joueur. Arborant les mêmes tresses plaqués qu'Iverson à ses débuts, Melo est aussi l'un de ces adeptes du bandeau et des protège-bras qui colorent les parquets. Le style, il l'a aussi en tenue de ville, sans doute ce qui lui a permis de conquérir la belle La La Vasquez

 

Résultats : 3-2 pour Anthony. Si Melo est lui aussi parfois oublié dans les débats, il est tout de même mieux imprégné dans le paysage NBA que King. Bien sûr, l'époque joue beaucoup...

 

 

Sylvain : Fort d'une saison rookie à plus de 24 points de moyenne, Bernard King intègre logiquement la NBA All-Rookie First Team en 1978. Débarrassé de ses déboires avec l'alcool chez les Warriors, il met la main sur le défunt trophée de NBA Comeback Player of the Year en 1980. Sur le plan individuel, il cumule également 4 sélections au All Star Game, 2 nominations dans la All-NBA First Team et 1 dans la Second Team. En 1985, au plus fort de sa domination offensive, il rafle le titre de meilleur scoreur de la Ligue avec une moyenne ahurissante de 32.9 points. Malgré des cartons mémorables en playoffs avec les Knicks, il ne dépassera jamais le cap des demi-finales de Conférence. Un regret pour le King qui restera un roi sans couronne dans la Grosse Pomme.

 

David : Carmelo Anthony a une belle collection de titre individuel. MOP pour sa seule saison en NCAA, il est 6 fois dans les All-NBA teams, 9 fois au All-Star Game et meilleur scoreur NBA en 2013. Collectivement, il est trois fois champion de division avec Denver et une fois avec New York.

Hors NBA, le succès collectif de Melo est plus grand avec un titre NCAA, deux médailles de bronze aux J.O 2004 et championnats du monde 2006, une médaille d'or au championnat d'Amérique 2007 et surtout... ses 3 médailles d'or aux jeux olympiques !

 

Résultats :  4-2 Carmelo l'emporte ! Avec ses trois titres olympique, il était difficile de ne pas donner le point du palmarès à Anthony face à un King aussi poissard que lui en NBA. 

 

Article rédigé par Sylvain Hermer et David Kalmes
 

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