Andrei Kirilenko Vs Boris Diaw

Duel de génération compare une star actuelle avec son alter-ego du passé. Ce mois de janvier, place aux frenchies de la NBA. On commence les hostilités avec le capitaine des Bleus en essayant, promis, de ne pas être trop chauvin.

A partir de cette semaine, les duels de génération seront publiés chaque dimanche. Pour le reste, rien ne change et on continue aujourd'hui avec ce duel Franco-Russe.

Capable de jouer à tous les postes sur le parquet, Boris Diaw incarne la polyvalence et l'altruisme. Avec sa montagne de trophées sous le bras, le tricolore, défendu par Sylvain, affronte un autre ailier européen, Andrei Kirilenko, représenté par David. Le Russe a trusté, lui aussi, les titres sur le Vieux Continent et brillé Outre-Atlantique sous le maillot du Jazz. Premier point commun d'un duel qui s'annonce très serré.

 

 

David : Dans le basket depuis ses 7 ans, Andrei Kirilenko remporte très vite le championnat junior de Russie avec Saint-Pétersbourg. Il se fait remarquer si vite par son talent qu'il intègre la Superligue de Russie dès ses 15 ans, c'est alors le plus jeune joueur à y entrer. Il fait ses armes tranquillement avec le Spartak de St Pétersbourg en grappillant quelques minutes et en mettant quelques points de temps en temps. Il remporte un concours de dunk en Russie pour lequel Kareem Abdul-Jabbar était le juge lors de sa seconde saison chez les pros où il marque 11pts de moyennes avec 4 rebonds. Cette même saison, il intègre le Cinq majeur et confirme son potentiel avant d'être transféré au CSKA Moscou.

Au CSKA, Andrei explose en 1999 avec sa participation au All-Star Game Russe dont il devient le plus jeune sélectionné. Il remporte également le concours de dunk de l'évènement avec un score parfait de 50. Il remporte ensuite le titre de champion de Russie deux fois de suite, Sport Express le choisit comme MVP du championnat tout en l'incluant dans le meilleur cinq défensif de la ligue. Andrei se présente alors à la draft NBA où le Jazz le sélectionne avec le 24ème pick... mais Kirilenko restera deux années de plus à Moscou pour tenter de gagner l'Euroligue (Suproligue alors). Basket News en fera le meilleur joueur européen en 2001 mais Moscou ne décrochera pas l'Euroligue malgré le talent d'Andrei et une place dans le final four.

 

AK47 rejoint finalement Utah pour l'exercice 2001/2002. Il joue alors avec l'un des plus beaux duos de l'histoire ; John Stockton et Karl Malone. Andrei se fait remarquer très vite avec sa défense, ses interceptions et ses contres de hautes volées. Il joue les 82 matchs de la saison et est titulaire à 40 reprises. Il collectionne quelques titres de joueurs de la semaine durant cette période où malgré la présence des deux hall of famers, il ne passera pas le premier tour des playoffs. Suite aux départ de Stock et Malone, Kirilenko devient le joueur majeur de l'équipe. Les montées en puissance de Carlos Boozer et Deron Williams laissent rêveur mais Kirilenko ne goûte à nouveau aux playoffs qu'en 2007 où les Spurs éliminent le Jazz en finale de conférence.

Durant le lockout, il rejoindra l'Europe et le CSKA en 2011. Il est élu meilleur jouer ET défenseur du championnat avec des moyennes de 14.2pts, 7.3rbds, 2.5pds, 2ctrs et 1.7ints. 
Il retourne en NBA en 2012 chez les Wolves pour une dernière saison correcte à 12pts de moyenne avant de finir comme joueur de second rideau chez les Nets (5pts de moyenne en 45 rencontres) et les Sixers (0.4pts en 7 matchs).

 

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Sylvain : Boris Diaw n'est un pas franchement un scoreur patenté. Il aurait pu l'être s'il s'était concentré uniquement sur ce secteur. Mais, il a choisi une autre voie, un chemin jalonné de succès et trophées en tous genres. Une success story qui commence en 1998 quand, âgé de 16 ans, il quitte la JSA Bordeaux pour rejoindre le Centre Fédéral. Il y retrouve Tony Parker, le début d'une amitié qui se finira vers les sommets internationaux. Bobo perfectionne ses fondamentaux et peaufine son tir. A 18 ans, la Pro A lui tend les bras.

C'est l'ogre du Sud-Ouest, Pau-Orthez, qui se montre le plus convaincant. Dès sa première année, il soulève le trophée de champion de France, comme le symbole d'une carrière qui s'annonce fructueuse. Lors de sa troisième saison dans le Béarn, il est l'artisan d'un exploit retentissant : les hommes de Claude Bergeaud vont réaliser un triplé inédit : Coupe de France, Semaine des As, Championnat de France. Babac est élu logiquement meilleur joueur français de Pro A avec une ligne de stats complète : 7.2 points, 5.2 rebonds et 4.1 passes. A 21 ans, il a déjà raflé tous les titres hexagonaux et décide de franchir l'Atlantique pour un nouveau défi.

 

En 2003, le contingent français se compte sur les doigts d'une main. C'est donc une véritable gageure que de le voir débouler à Atlanta, drafté en 21ème position. En NBA, Boris repart de zéro et doit tout prouver à son nouveau coach, Terry Stotts. Rapidement séduit par sa polyvalence, il intègre Babac dans le 5 majeur dès le mois de décembre et lui accorde 25 minutes par match. Pas encore la panacée, mais une marque de confiance pour un rookie. Il profite de la faiblesse de l'effectif pour s'installer doucement dans la Ligue avec 4.5 points, 4.5 rebonds et 2.4 passes. Mais le renvoi de Stotts la saison suivante, remplacé par Mike Woodson, marque un tournant. Le nouveau coach lui préfère le rookie Josh Smith et Boris passe de longues semaines sans voir le parquet.

La délivrance vient en 2005 quand il est finalement transféré à Phoenix contre Joe Johnson. Bobo débarque en plein run and gun mitonné par Mike d'Antoni et orchestré par Steve Nash. Ce style de jeu débridé offensivement va permettre l'explosion de Boris. Rapidement titulaire, il devient l'homme à tout faire des Suns, un Draymond Green avant l'heure : 4ème scoreur (13.3 points à 52,6%), 3ème rebondeur (6.9 prises), 2ème passeur (6.2 assists) et un titre de MIP bien mérité. Cerise sur la gâteau, il découvre les playoffs. Pour son entame en post-saison, Boris passe la surmultiplié en attaque. Opposé aux Lakers de Kobe Bryant, il enchaîne trois matchs à 25 points, 19 et 21 dans le Game 7 pour éliminer au finish les Californiens. Les Suns ne céderont qu'en finale de conférence contre Dallas mais Babac a fait éclater au grand jour ses talents offensifs en bouclant les playoffs à 18.7 points de moyenne.

 

Malheureusement, les bonnes choses ont une fin. En 2008, il est envoyé en compagnie de Raja Bell aux Bobcats de Charlotte contre Jason Richardson et Jared Dudley. La franchise stagne dans le ventre mou de la Conférence Est. Peu importe, Boris signe sa meilleure performance au scoring en terminant la saison à 15.1 points. Derrière le franchise player, Gerald Wallace, c'est lui la seconde menace offensive. Le renfort de Stephen Jackson l'année suivante renforce le roster et Boris goûte de nouveau aux playoffs en 2010... qui se solde par un sweep sévère contre le Magic. Peu après, sa relation avec le coach Paul Silas se gâte, ce dernier lui reprochant son manque d'agressivité. Boris lui répond à sa manière : lors d'une défaite contre Indiana, il ne tente pas le moindre tir en 25 minutes ! Les deux parties trouvent un accord pour mettre fin à son contrat en mars 2012.

Free agent, Boris entame une nouvelle page glorieuse de son histoire en signant aux Spurs. Comme aux Suns, le jeu léché prôné par Gregg Popovich lui sied comme un gant. Son sens inné de la passe et son caractère altruiste sont mis en exergue par le collectif texan. Indispensable en sortie de banc, sa polyvalence permet à Pop de l'utiliser à toutes les sauces. Réuni avec son pote tricolore TP, Babac va pouvoir apporter son écot aux longues campagnes de playoffs des Spurs. Après un échec cuisant en 2013 contre le Heat, San Antonio prend sa revanche la saison suivante. Boris soulève le trophée ultime en NBA. Le collectif des Spurs l'a emporté sur le Big Three du Heat. Le français, titulaire à partir du Game 3, s'est illustré par sa polyvalence : meilleur passeur et second rebondeur de son équipe sur les Finals. Après la retraite de Tim Duncan cet été, les Spurs signent Pau Gasol. L'arrivée de l'Espagnol fait des dommages collatéraux. Contraint de libérer de l'argent, le front office envoie Boris dans l'Utah.

Nouveau lieu, nouveau rôle, encore une fois. Babac endosse, depuis cette saison, le costume de grand frère, notamment pour son coéquipier en équipe de France, Rudy Gobert. Son apport offensif est limité (5.0 points) mais son vécu est essentiel pour le roster encore vert du Jazz.

 

Résultats : 1-0 pour Kirilenko. Le Russe a été plus régulier en attaque que Diaw qui alternait entre les bonnes et mauvaises saisons. Pendant ce temps, Kirilenko marqua plus de 10pts par matchs durant 9 de ses 10 saisons avec le Jazz.

 

 

David : AK n'a jamais réellement été LE leader de son équipe en NBA. Il était souvent le second lieutenant de luxe derrière un duo de all-stars. On ne peut donc pas vraiment le blâmer seul de ne pas avoir mené le Jazz au sommet, ce fardeau se partage avec entre autres ; Malone, Stockton, Williams et Boozer. Ses talents de leader, Kirilenko les a plutôt montré avec le CSKA et l'équipe nationale russe. 

Niveau polyvalence, on le dit souvent dans cette chronique mais Andrei fait vraiment partie des joueurs capables de tout faire. Points, rebonds, passes, contres et interceptions, le Russe a été efficace dans les cinq colonnes de stats pendant des années. Efficace aux rebonds (5.5 en carrière), redoutable défenseur performant au contre  (3.3 en  2004/2005, leader NBA) et à l'interception (1.4 en carrière), Kirilenko a aussi scoré 12pts de moyennes en carrière et a su assurer en tant qu'ailier shooteur et ailier fort en NBA.

 

 

Sylvain : Curieux de nature, Boris Diaw s'est penché sur tous les postes de ce sport. Capable de mener le jeu, scorer à l'intérieur et même de planter des banderilles à 3 points, Babac est un touche à tout. Souvent second playmaker des équipes où il est passé, il a même été utilisé au poste 5 par Popovich dans une configuration small ball. La définition même du joueur all around. En trois saisons chez les Suns, il réalise 5 triple double et 28 double double. A Charlotte, il enregistre le second triple double de l'histoire de la franchise lors du Martin Luther King Day. Boris sent le jeu et préfère mettre en valeur ses coéquipiers plutôt que tirer la couverture à lui. A son prime à Phoenix, il tourne à quasi 7 passes, une aberration pour un poste 4. Altruiste à l'extrême, on lui reproche parfois de ne pas prendre assez de shoots. Difficile d'en vouloir à un joueur qui privilégie le collectif aux stats personnelles.

Son leadership, Boris ne l'exprime pas forcément en NBA, mais plutôt en équipe de France. Captain Babac a été de toutes les joutes internationales. En l'absence de Parker, c'est lui la voix du vestiaire. Au fil des années, il a pris sous son aile la nouvelle génération, de Nicolas Batum à Rudy Gobert.

 

Résultats : 1-1, On donne le point à Boris dans ce round. Diaw et Kirilenko sont aussi leader et polyvalent l'un que l'autre mais Boris est capable d'évoluer sur plus de postes qu'Andrei. Nous les départageons avec ce seul argument, le choix était difficile. 

 

 

David : Kirilenko est le genre de basketteur qu'il faudrait dans chaque équipe. Il n'est pas le meilleur attaquant, pas le meilleur défenseur non plus... et n'est sans doute le meilleur de l'équipe dans aucun domaine mais... Il n'est mauvais nulle part. AK47 va noircir chaque colonne de stats chaque soir et donner partout où l'équipe en aura besoin. Son QI Basket est colossal et Kirilenko montre sa science du jeu à chaque rencontre. 

C'est en quelque sorte le couteau-suisse parfait pour épauler une star. Un joueur capable d'assurer à l'intérieur et à l'extérieur selon les besoins comme l'ont fait Lamar Odom, Toni Kukoc ou Boris Diaw justement. 

 

Sylvain : Sans être un pur attaquant, Boris dispose d'une palette de mouvements incroyables. Il sait parfaitement utiliser son imposant fessier pour se rapprocher près du cercle et décocher un petit hook facile. Au fil des saisons, Boris a perfectionné son tir : 49,5% en carrière et deux saisons à plus de 40% à 3 points. A l'aise en drive en début de carrière, il pouvait pénétrer et créer un décalage pour un coéquipier. Cette vista pour la création, Bobo l'a gardé. Le Français voit des passes que la plupart des meneurs n'imaginent pas. Le Jazz l'a bien compris cette saison en l'utilisant comme point de fixation intérieur. Que ce soit sur backdoor ou pour des coéquipiers qui coupent la raquette, Babac trouve toujours la faille dans la défense pour délivrer la passe idéale. Un facilitateur collectif loué par Gregg Popovich, himself.
 

 

Résultats : 2-1 pour Diaw. Meilleur créateur et finisseur que Kirilenko déjà bien doué en la matière, on donne le point de la technique à Boris Diaw.

 

 

David : Il n'aurait manqué qu'un titre NBA pour que Kirilenko soit l'exemple parfait du joueur qui a réussi en Europe puis en NBA. Le Russe se contentera d'avoir été un All-Star et laisse les titres à Pau, Gasol, Dirk Nowitzki et Tony Parker. C'est justement à ses trois là qu'on peut le comparer puisqu'ils font tous partie de cette même génération d'européens qui ont su s'imposer dans la grande ligue. Les quatre étaient régulièrement dans les meilleurs cinq des championnats européens en plus d'occuper une place énorme dans le paysage NBA.

Andrei Kirilenko, c'est aussi une gueule, il faut bien le dire. Le grand blond est impressionnant par sa ressemblance  avec Ivan Drago, le boxeur russe incarné par Dolph Lundgren dans Rocky 4. Il s'est trouvé un surnom mémorable en se flanquant du N°47 pour coller avec ses initiales et le nom du célèbre fusil d'assaut russe.

 

Sylvain : Réputé bon vivant, Boris Diaw incarne le savoir-vivre à la française de l'autre côté de l'Atlantique. Amateur de bonne chère, de café et de grands vins, ses passions en dehors du parquet sont multiples. Féru de photographies, la passion de Babac pour les clichés dépasse le cadre du simple loisir. Il a publié un livre photo, Hoops to Hippos, en 2015 avec National Geographic. C'est lors de safaris estivals que Boris se ressource, l'objectif à la main. Curieux de tout, il se fait actuellement construire un catamaran, histoire de découvrir le monde au gré de ses envies. Il a même déclaré vouloir se rendre dans l'espace si l'occasion se présente... un ovni dans le monde de la NBA. Malgré ses envies de voyages, Boris n'oublie pas la France pour autant, puisqu'il préside les JSA Bordeaux Basket et a ouvert avec son pote Ronny Turiaf, une chaîne de restaurants basée sur le sport.

 

Résultats : 2-2. AK47 recolle au score avec l'un des meilleurs surnoms de l'histoire de la ligue et son aura de tueur des parquets échappé d'un ring de boxe.

 

 

David : En NBA, le palmarès d'Andrei Kirilenko est vierge, il faut bien l'avouer. Mais en dehors du championnat nord-américain, l'AK47 a plutôt été efficace. Il est trois fois champion de Russie avec le CSKA, il a également remporté la NEBL en 2000. Avec l'équipe de Russie, il a deux médailles de bronze au championnat d'Europe 2007 et aux Jeux Olympiques de Londres en 2012. Surtout, il est champion d'Europe en 2007 !

Individuellement, Kirilenko n'est pas en reste. Il est MVP de l'Euro 2007 et tout simplement meilleur joueur européen de cette année. Il récidive encore pendant le lockout en étant meilleur joueur et défenseur du championnat pour son retour au CSKA.

 

Sylvain : Boris Diaw c'est un peu le Didier Deschamps du basket : des titres en pagaille à tous les échelons de sa carrière. En NBA, Il obtient le trophée de Most Improved Player en 2006 lors de son arrivée à Phoenix. Cette saison là, il multiplie ses stats quasiment par 3. Il remporte 2 titres de division chez les Suns et 3 autres avec les Spurs avant de mettre la main sur le titre NBA en 2014.

Côté Pro A, Bobo réalise un triplé historique avec Pau-Orthez et s'adjuge le titre de MVP français en 2003. Mais, c'est bien chez les Bleus que Captain Babac a écrit les plus belles pages de sa légende. Pilier de la Génération Parker, il a placé la France sur l'échiquier mondial en décrochant de nombreuses médailles : l'or suprême lors du Championnat d'Europe 2013, l'argent en 2011 et le bronze lors des Championnats du Monde 2014.

 

Résultats :  3-2 pour Boris Diaw qui remporte finalement ce duel.  En sélection nationale et en Europe, les deux joueurs ont raflé des trophées. En NBA, Boris prend vraiment l'avantage avec son titre de MIP et sa bague NBA. Comme souvent dans Duel de génération, c'est le Graal, ce titre NBA, qui fait la différence. 

 

Article rédigé par Sylvain Hermer et David Kalmes

 

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