Preview : 2014, l'année des Clippers ?

Preview : 2014, l'année des Clippers ?

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À partir du 19 avril, certaines franchises seront en mission. Les Playoffs démarreront et ce sera le début de saison pour de nombreuses équipes. Car si les Bobcats et les Mavs sont heureux de retrouver les phases finales, d'autres franchises attendent ce jour depuis un an avec une seule idée en tête : le titre de champion. En effet, malgré 16 équipes participant aux Playoffs et donc potentiellement 16 vainqueurs différents, toutes n'ont pas le même statut. Et nous ne parlons pas de favoris. Mais de concurrents et de prétendants. Le premier décrit une franchise dont l'objectif sera d'aller le plus loin possible dans la compétition, tandis que l'autre représente celles dont un autre résultat que la victoire finale serait synonyme d'échec. Profitant des duels du premier tour des Playoffs, la rédaction d'ISB débat de ces statuts et délivre son verdict. Alors, Les Clippers sont-ils des prétendants ou de simples concurrents ?

  • Ce qu'il faut savoir sur les Los Angeles Clippers

Bilan : 57 victoires-25 défaites
Classement : 3ème à l'ouest
Joueurs clés : Chris Paul, Blake Griffin, Jamal Crawford, DeAndre Jordan, J.J. Redick, Darren Collison, Matt Barnes
Chiffres clés : 107,9 points inscrits par match (1ère attaque),  24,6 passes décisives (1ers dans la ligue).

  • Tout près d'être un prétendant mais... 

Manu P : Sur le papier, les Clippers ont tout pour être un favori au titre : un meneur de génie meilleur passeur de la ligue, un ailier fort à la fois complet (24 points, 9.5 rebonds) et hyper athlétique, le premier rebondeur du championnat à l'intérieur, un des tous meilleurs sixièmes hommes, capable de prendre un match à son compte, une pléthore de shooters extérieurs expérimentés, et enfin un coach qui a déjà gagné un titre. Pourtant, il est toujours difficile d'imaginer la franchise californienne remporter l'Ouest, et ce n'est peut-être même pas leur faute. San Antonio a l'équipe la mieux équilibrée de la NBA, le Thunder est porté par un Kevin Durant frénétique et un Russell Westbrook revanchard. Ces deux équipes ont un besoin de gagner : ce sont les deux derniers finalistes. L.A doit encore prouver qu'elle vaut mieux que son catastrophique palmarès. Et si les Clippers sont une machine offensive rodée et une défense acceptable, ils vont devoir faire face à un festival offensif durant ces play-offs avec Stephen Curry au premier tour et potentiellement Durant en demi-finales, qui va les détruire à petit feu.

  • Leur statut d'outsider pourrait être un atout 

Sylvain : Doc Rivers vient seulement d'arriver sur le banc des Clippers. Bien sûr, son objectif est le titre, mais il est évident aussi que l'on ne s'attend pas à ce qu'il y parvienne dès sa première saison, surtout dans une conférence aussi relevée. Sans pour autant dire que les Clips sont venus faire du tourisme, il est clair que ne pas l'emporter n'aurait pas les mêmes conséquences que chez d'autres grosses écuries. Ils emmagasinent de l'expérience et se placent pour les années à venir. Et c'est là que réside le paradoxe californien : à jouer plus relâchés, ils pourraient être plus dangereux. Surtout que les Clippers ont des atouts à faire valoir. L'effectif est de qualité, avec de nombreux role players remplissant bien leur mission aux côtés de CP3 et Black Griffin. 

 

De plus, Rivers a posé son empreinte sur l'équipe, notamment en s'attachant à consolider la défense. Comme annoncé l'été dernier, il a effectué un gros travail auprès de DeAndre Jordan pour que le pivot soit une véritable arme de dissuasion dans la raquette. Il y a encore du boulot, car DJ n'est pas à l'aise sur pick n'roll, mais il y a du mieux. Par ailleurs, la profondeur du banc et la relative jeunesse de l'effectif peut aussi être un avantage pour faire face à la fatigue et à l'usure de séries éprouvantes.

 

Finalement, alors qu'il devrait être une formalité pour d'autres concurrents, le premier tour sera déterminant pour les Clippers : s'ils ne coulent pas face aux Warriors, ils feront le plein de confiance pour aborder leur adversaire du deuxième tour. Et ils pourraient alors donner du fil à retordre au Thunder, ce qui userait Kevin Durant & co avant les finales de conférence. Même en cas d'élimination prématurée, les Clippers ont donc leur mot à dire lors de ces play-offs. Et ils reviendront.

  • Ont-ils les nerfs solides ? 

Manu P : La grande inquiétude quand Chris Paul s'est blessé en janvier concernait la capacité de Blake Griffin à prendre les rênes de l'équipe. Souvent considéré jusqu'à cette année comme un joueur spectaculaire mais avec un arsenal offensif limité, il semble plus en confiance avec son shoot. Blake  est alors enfin apparu comme une superstar, adulé par le public et la presse, et donc de plus en plus jalousé par ses adversaires. Et là réside le problème de Griffin : les Zach Randolph et Serge Ibaka veulent rentrer dans sa tête, le faire craquer psychologiquement. Ils savent que le jeune ailier fort a tendance à s'énerver (16 fautes techniques cette saison, numéro 1 de la ligue avec Demarcus Cousins et Durant) mais qu'il n'est pas un guerrier. 

 

Sylvain : Doc Rivers est arrivé cette année avec l'expérience de Boston : une équipe de forts caractères qui ont gagné des séries de play-offs au mental. Les Clippers ne sont pas des vétérans roublards, et ont  une faiblesse majeure : leur frontcourt est très mauvais aux lancers-francs (Griffin atteint plus de 70% de réussite pour la première fois de sa carrière, mais Deandre Jordan n'est qu'à 42 % !). Les équipes plus expérimentées vont forcément en profiter. Bizarrement, le sens du spectacle et du dunk  pourrait être une raison de leur échec.